Le transport de passagers affichait en mai une hausse de +4,5% par rapport à mai 2014 selon l’indice mensuel de la DGAC, après un début de printemps marqué par une décélération de la croissance. Selon l’indice mensuel Tendanciel publié le 22 juin 2015 par la Direction Générale de l’Aviation Civile, cet accroissement bénéficie à l’ensemble des marchés sauf quelques rares segments orientés à la stabilité (liaisons Métropole/Outre-mer au national, Afrique et Europe hors Union à l’international). En tendance annuelle, la croissance du nombre de passagers s’accentue et s’établit désormais à 2,7% au terme des cinq premiers mois de l’exercice. La progression du trafic national (+2,9%) permet de redresser et même légèrement inverser la tendance annuelle de ce marché (+0,2% contre -0,5% en avril). La hausse a été particulièrement vive sur le marché domestique en Outre-mer (+8,9% et même +15,1% pour la liaison Fort-de-France/Pointe-à-Pitre). En Métropole, la croissance a été solide tant pour les lignes radiales (+2,7% avec +4,3% sur Nice, +7,3% sur Ajaccio) que pour les transversales (+3,0% avec +9,6% sur Lyon/Nantes ou encore +14,1% sur Lyon/Toulouse parmi les lignes majeures). À l’inverse, le marché Métropole/Outre-mer est demeuré stable (+0,3%) avec des fortunes très diverses selon les collectivités (+3,3% pour La Réunion,-7,2% pour la Martinique). Le trafic international demeure très favorablement orienté en mai (+4,9%). Une nouvelle fois la tendance est impulsée par l’Union européenne (+6,9%) et la zone Asie-Pacifique (+6,8%) avec un fort succès renouvelé avec l’Espagne (+12,9%), la Chine (+15,1%), l’Inde (+24,2%) mais aussi des taux de croissance à deux chiffres pour de nombreux pays parmi les principales destinations (en Europe : Pays-Bas +12,5%, Grèce +13,6% ; en Asie : Qatar +33,4%, Corée du Sud +23,9%). Après plusieurs mois de relative atonie, l’Amérique rencontre enfin un certain succès (+3,6%) avec en particulier un regain d’attractivité très soutenu en mai pour l’ensemble Amérique centrale/Caraïbes (+9,7%). Après plusieurs mois de repli sensible, l’Afrique parvient enfin ce mois-ci à presque égaler son niveau de trafic 2014 (-0,4%) grâce notamment aux bons résultats encore enregistrés sur l’Algérie (+6,6%) et la forte atténuation en mai de la chute de trafic observée depuis le début de l’année sur le Maroc (-4,5% mais -8,3% en cumul annuel). En termes de pavillon, l’expansion du trafic profite à l’ensemble des acteurs : les transporteurs hexagonaux progressent de manière quasi égale sur le marché intérieur et l’international (+2,2%) alors que leurs concurrents étrangers réalisent des performances plus différenciées sur chacun de ces segments (respectivement +4,5% et +6,4%). Le différentiel de croissance en défaveur des transporteurs nationaux s’atténue ce mois-ci à 4 points mais demeure très élevé en cumul annuel (8,1 points). En terme de part de marché, le pavillon français cède en 2015 à l’issue de mois de mai pratiquement autant en nombre de passagers (-0,9 point) qu’en PKT (-1,1 point), en raison principalement de l’érosion de sa présence à l’international. A l’exception de Marseille (stable à -0,3%) et Nantes (en repli de 1,4% en raison d’un effet calendrier de vacances), la croissance profite à l’ensemble des principaux aéroports français. Les plateformes parisiennes opèrent un net redressement (+3,9% pour CDG, +5,0% pour Orly). En région, Bâle-Mulhouse (+15,9%) et Beauvais (+12,2%) demeurent sur des trajectoires très favorablement orientées dans la durée (+13,1% en cumul annuel pour ces deux terrains). Les indicateurs relatifs au retard du transport commercial ont également favorablement évolué sur un mois qui traditionnellement est l’un des mieux orientés de l’année : la proportion des vols retardés de plus de 15 minutes au départ s’est réduite de 0,5 point et s’élève à 19,0% ; la durée du retard moyen a été ramenée de 11,5 à 11,3 minutes. Après l’épisode d’avril, l’évolution du nombre de mouvements contrôlés en France métropolitaine a également nettement progressé (+1,5%) du fait de la bonne tenue des survols (+2,9%), des vols à l’international et avec l’Outre-mer (+1,1%) mais aussi d’un moindre recul des vols domestiques métropolitains (-2,1% en mai, -3,9% en cumul annuel).