La compagnie aérienne low cost long-courrier Thai AirAsia X a suspendu les réservations sur sa nouvelle ligne entre Bangkok et Sapporo, anticipant des répercussions après le drapeau rouge infligé par l’OACI à la direction de l’aviation civile internationale. En revanche Thai AirAsia annonce avoir obtenu les autorisations nécessaires pour lancer une nouvelle route vers Bangalore et quatre autres vers la Chine. La filiale thaïlandaise d’AirAsia X a confirmé la suspension à partir du 31 juillet 2015 de sa liaison quotidienne entre l’aéroport de Bangkok-Don Mueang et Sapporo-New Chitose, inaugurée le 1er mai avec les Airbus A330-300 de sa maison-mère malaisienne et leurs équipages, puisque le Japon avait bloqué toute nouvelle liaison en provenance de Thaïlande suite à l’audit de l’OACI. Le CEO de Thai AirAsia X (TAAX) Nadda Buranasiri a précisé que ses trois autres routes long-courriers, vers Tokyo-Narita et Osaka-Kansai au Japon et vers Séoul-Incheon en Corée du Sud, n’étaient « pas affectées par la situation actuelle », les solutions pour les passagers étant au nombre de quatre : avancer la date du voyage, demander un remboursement total, modifier son vol vers Tokyo ou Osaka ou transférer le coût du billet vers un « Credit Shell » valable 180 jours, qui peut être utilisé pour acheter des billets d’avion ou des services sur AirAsia. Le fondateur et directeur de TAAX Tsssapon Bijleveld a de son côté expliqué qu’il y avait « beaucoup trop d’incertitudes et d’inquiétude sur quand nous serions forcés de suspendre cette route » pour justifier la décision temporaire ; « il vaut mieux se retirer dès maintenant », a-t-il ajouté, évoquant dans le Bangkok Post des coefficients d’occupation en chute libre (en dessous de 60%), et les conditions imposées à cette route par l’aviation civile japonaise JCAB : autorisation donnée pour un mois, et décision sur le renouvellement communiquée quinze jours avant la date fatidique. Un retour de TAAX à Sapporo ne sera pas envisagé tant que les « problèmes » avec l’OACI ne sont pas réglés de manière à effectuer des vols réguliers. aj_airasia a320neoThai AirAsia, filiale locale de la géante malaisienne du vol pas cher (dont le groupe chapeaute aussi AirAsia X), a de son côté créé la surprise hier en annonçant avoir obtenu les autorisations pour lancer cinq nouvelles liaisons depuis l’aéroport Don Mueang : une en Inde, Bangalore donc, et quatre en Chine qui n’ont pas été précisées. Le CEO Nadda Buranasiri affirme que ces autorisations ont été accordées après l’annonce du drapeau rouge de l’OACI, alors que la Chine faisait partie avec le Japon et la Corée du Sud des premiers pays à avoir sanctionné les compagnies thaïes fin mars (avant de relaxer leur position). Il avoue que les autorités chinoises ont récemment multiplié les inspections on ramp de ses avions dans les dix aéroports du pays qu’elle dessert au départ de Bangkok : de deux ou trois par mois, ces inspections sont désormais effectuées deux fois par semaine – sans le moindre accroc jusque là. De son côté, Thai Airways, après avoir clamé sa vertu et souligné qu’elle n’avait pas été affectée par la décision de l’OACI, a annoncé hier la livraison de son 25eme Boeing acheté directement chez l’avionneur américain, un 777-300ER qui viendra rejoindre les douze autres déjà en service et configurés en deux ou trois classes (plus six 777-300). La compagnie de Star Alliance rappelle via son président Charamporn Jotikasthira que la « flexibilité de la famille Triple Sept a joué un rôle majeur dans le succès continu de Thai Airways », qui a opéré pratiquement tous les modèles de la famille depuis deux décennies (son 75e 777 a été livré en janvier, sans oublier cinq des huit 787 Dreamliner attendus). Le nouveau 777-300ER devrait permettre une expansion du réseau long-courrier « efficace et économique, tout en apportant la meilleure expérience de vol à nos passagers » ; un dernier exemplaire reste en attente de livraison. air-journal_Thai-Airways-777-300ER-25e