L’immense majorité des vols seront assurés ce jeudi dans les aéroports français, suite à l’annulation de dernière minute de la grève des contrôleurs aériens. Certains vols restent cependant supprimés ce jeudi matin, et la décision est intervenue trop tard en Nouvelle Calédonie. La compagnie aérienne low cost Ryanair a lancé une pétition pour rendre ces grèves du contrôle aérien illégales en Europe. L’accord trouvé in extremis hier entre le principal syndicat de contrôleurs aériens, le SNCTA, et les autorités a permis aux compagnies aériennes de confirmer leurs programmes de vols pour ce 2 juillet 2015. Quelques annulations restent encore affichées dans la matinée, par exemple à l’aéroport de Paris-Charles de Gaulle (deux rotations d’Aeroflot depuis Moscou, une de Cathay Pacific depuis Hong Kong), à Orly (Air France vers Brest, Tunis ou Montpellier, Air Berlin vers Berlin, Tunisair vers Tunis) ou à Lyon (HOP! vers Lille, Nantes et Bordeaux) entre autres. Le décalage horaire a cependant empêché Air Calédonie de rétablir les 16 vols supprimés à Nouméa, un retour à la normale étant prévu le 3 juillet (les opérations d’Aircalin ne sont pas affectées). Ryanair en a profité pour lancer hier une pétition sur Internet à l’échelle européenne ‘Keep Europe’s Skies Open’ pour ‘Garder le Ciel Ouvert en Europe’ (http://www.keepeuropesskiesopen.com/), « afin d’éviter que les clients européens voient leur plans de déplacement perturbés ou leurs vacances annulées par un petit nombre de syndicats du Contrôle de la Circulation Aérienne (Air Traffic Control, ATC) se mettant en grève et fermant l’espace aérien en Europe ». La low cost rappelle que depuis 2009, les syndicats des aiguilleurs du ciel français « auront été en grève  pendant 39 jours, entraînant des annulations pour des millions de personnes à travers l’Europe », la dernière fermeture de l’espace aérien français les 12 et 13 avril derniers ayant contraint « les compagnies aériennes en Europe à annuler plus de 3,600 vols » et causé « des désagréments à plus de 500,000 clients ». (la pétition a été lancée avant l’annulation du mouvement prévu jeudi et vendredi NDLR). Ryanair « a demandé à plusieurs reprises à la Commission Européenne et au Parlement Européen de prendre des mesures pour empêcher ces grèves des contrôleurs aériens de causer le chaos pour les clients en Europe. Sa pétition offre la possibilité aux passagers européens « de se joindre à cet appel pour protéger l’Europe de ce chantage répété et des perturbations causées par les syndicats des contrôleurs aériens », avec deux options : 1 – Retirer le droit de grève des syndicats de contrôleurs aériens en Europe, de la même façon que les forces de police et les forces militaires en Europe ne sont pas autorisées à se mettre en grève. Aux Etats-Unis, les syndicats de contrôleurs aériens sont interdits par la loi de se mettre en grève. Les employés européens du contrôle du trafic aérien peuvent toujours rejoindre des syndicats pour organiser et exprimer leurs préoccupations par la médiation ou l'arbitrage exécutoire, ce qui n’implique pas de grève ou la fermeture du ciel européen. 2 – Permettre aux autres Contrôleurs de la Circulation Aérienne Européens de gérer les vols au-dessus de l’espace aérien français pendant les grèves du contrôle du trafic aérien, ce qui minimiserait les annulations et les perturbations pour les clients d’Europe en Espagne, en Italie, en Allemagne et au Royaume-Uni, qui ont besoin de traverser l’espace aérien français et espagnol. Lorsque cette pétition européenne obtiendra 1 million de signatures, Ryanair a l’intention de la présenter à Bruxelles et d’appeler la Commission Européenne et le Parlement Européen a finalement prendre des mesures. Selon Kerry Jacobs, « c’est inacceptable que les clients en Europe voient leurs vacances et leurs déplacements perturbés ou annulés à plusieurs reprises par les actions égoïstes des syndicats des contrôleurs aériens chaque été, qui utilisent les grèves comme leur première arme plutôt qu’en dernier recours. (…) Il est temps que la Commission et le Parlement prennent des mesures pour empêcher que les familles et les voyageurs en général en Europe voient leurs vacances bien méritées ou leurs déplacements perturbés par ces syndicats de contrôleurs aériens fermant le ciel en Europe. Si l’Union Européenne ne veut pas entendre les compagnies aériennes, peut-être qu’elle écoutera les citoyens d’Europe ».