La compagnie aérienne Air France compte économiser jusqu’à 20 millions d’euros par an en augmentant le prix des billets d’avion à tarifs réduits réservés au personnel. Sa directrice de la communication a d’autre part été nommée à la tête d’une « vraie machine de guerre » regroupant les activités marketing, digital et communication du groupe Air France-KLM. Recevant les syndicats le 2 juillet 2015 pour discuter des mesures complémentaires au plan Perform 2020 grâce auxquelles elle espère économiser 80 millions d’euros, la direction de la compagnie nationale leur a annoncé des coupes sèches dans les « facilités de transport » réservées aux employés. Objectif affiché : un gain de 15 à 20 millions d’euros par an. La question a bien été abordée par le directeur des ressources humaines d’Air France Xavier Broseta, ont expliqué des représentants syndicaux, mais ils ont été plutôt avares de précisions sur le contenu des propositions. « Ils ne sont pas rentrés dans le détail, on n'arrive pas à voir le prix par billet » qui résulterait d'une telle réforme, car il y a une grande « diversité » de calculs selon les situations personnelles, explique l’un d’eux dans Le Parisien. Mais une augmentation « non négligeable » du prix des billets posera problème « à tous les collègues qui habitent la province et viennent travailler à Paris », souligne un porte parole du SNPL pour qui le sujet reste « très sensible ». Toujours à la recherche de solutions pour enrayer la chute de la recette unitaire, le groupe Air France-KLM a d’autre part annoncé hier la nomination d’Adeline Challon-Kemoun à la tête de la nouvelle organisation Marketing, Digital & Communication, créée cette année. « Ce que nous mettons en place, c’est une vraie machine de guerre marketing pour soutenir nos ventes, pour soutenir notre recette et en particulier notre recette unitaire », a expliqué à l’AFP la nouvelle dirigeante qui a deux principaux chantiers devant elle : accroitre les ventes directes (30% du chiffre d’affaires du groupe vient des sites de vente en ligne, soit 5 milliards d’euros par an dont 2,8 milliards d’euros pour Air France), et simplifier le programme de fidélisation Flying Blue pour le rendre « moins couteux et plus attractif » à ses 25 millions de membres. Air France-KLM précise dans son communiqué que cette nouvelle division « regroupe les dimensions stratégiques du marketing : Digital, études, portefeuille de marques, innovation, relation client, programme de fidélisation et communication » afin d’accélérer la mise en œuvre de la stratégie du groupe de l’alliance SkyTeam « centrée sur le client et le déploiement du portefeuille de marques du groupe ».