La compagnie aérienne low cost Ryanair lancera cet hiver ses premières liaisons vers Israël, avec trois routes vers Eilat sur les rives de la Mer Rouge au départ de Budapest, Cracovie et Kaunas – les négociations continuant pour ouvrir d’autres routes. Pas d’horaires en ligne ni de réservation possible ce 8 juillet 2015 à l’aube, mais la spécialiste irlandaise du vol pas cher a annoncé que deux rotations hebdomadaires seront disponibles sur chaque ligne vers l’aéroport d’Eilat-Ovda, depuis Budapest en Hongrie (le 7 novembre), Cracovie en Pologne (le 7 novembre) et Kaunas en Lituanie (le 5 novembre) – dans tous les cas sans concurrence. Le communiqué de Ryanair précise que ces trois routes devraient accueillir 40 000 passagers par an ; des négociations sont en cours avec le gouvernement israélien sur de futures routes afin de « renforcer le tourisme, le trafic aérien et l’emploi » dans le 31e pays qu’elle dessert. Situé 60 kilomètres au nord de la station balnéaire, l’aéroport Ovda est le deuxième du pays à accueillir des vols internationaux après Tel Aviv. Il est aujourd’hui desservi entre autres par Aeroflot, Transaero ou Finnair, tandis qu’Arkia et Israir y proposent des routes depuis Ben Gurion (elles desservent aussi l’autre aéroport d’Eilat, qui en centre ville sépare les habitations des grands hôtels). Le directeur commercial de la low cost David O’Brian a déclaré hier qu’il « était temps que nous commencions à voler vers Israël », Eilat pouvant « concurrencer le Maroc et les Iles Canaries ». Ce à quoi le ministre des transports israélien Yariv Levin a répondu selon le Jerusalem Post : « votre décision tombe au meilleur moment, et nous y voyons un vote de confiance qui peut faire d’Eilat une destination touristique de premier plan pour l’Europe ». La low cost souligne que d’autres routes vers Israël sont à l’étude, vers Eilat dont le nouvel aéroport ouvrira en 2017 ou vers Tel Aviv, par exemple au départ de Chypre où elle souhaitait s’installer, profitant de la faillite de Cyprus Airways. En avril dernier, des départs de Londres, Berlin, Milan, Rome et Bratislava étaient aussi mentionnés. David O’Brian souligne toutefois que les taxes restent trop élevées à Ben Gurion (« deux fois plus cher qu’à Cologne-Bonn »), sans oublier un temps au sol des avions beaucoup plus long que dans les aéroports européens. Ces problèmes de coûts sont d’après Ryanair la principale raison du lent développement des low cost en Israël, malgré l’ouverture progressive du ciel depuis 2013 (les dernières restrictions seront levées en 2018). Tel Aviv est par exemple desservi depuis Paris par easyJet et Transavia ; Germanwings, Jetairfly, Pegasus Airlines, TUIfly, Volotea, Vueling et Wizz Air y atterrissent également.