La compagnie aérienne low cost Norwegian Long Haul lancera en mai prochain une nouvelle liaison entre Londres et Boston. Mais elle a repoussé toute décision sur une commande supplémentaire de Boeing 787 Dreamliner, au moins jusqu’à ce que les autorités américaines lui accordent une licence. A partir du mois de mai 2016, la spécialiste low cost norvégienne proposera quatre vols par semaine entre sa base à l’aéroport de Londres-Gatwick et Boston-Logan, opérés en Boeing 787 Dreamliner. Les réservations ne seront ouvertes que plus tard dans l’année, et les jours d’opération n’ont pas été communiqués – mais Norwegian sera en concurrence sur cette route avec British Airways, Delta Air Lines et Virgin Atlantic (toutes opérant à Heathrow). Des vols entre Boston et les Antilles françaises ont déjà été annoncées fin juin. Il y a tout juste un an que la low cost long-courrier a lancé ses premiers vols transatlantiques depuis Gatwick, d’où elle dessert aujourd’hui New York-JFK, Los Angeles, Fort Lauderdale et Orlando – des routes qui ont jusque là accueilli plus de 200 000 passagers. Rappelons qu’elle se pose également à Oakland depuis ses bases de Copenhague, Oslo ou Stockholm, en attendant des vols vers Baltimore, Las Vegas plus San Juan à Porto Rico en novembre. Le CEO de Norwegian Bjorn Kjos a parlé d’une « époque excitante » pour la compagnie, dont la croissance régulière au Royaume Uni « prouve la demande pour des voyages pas chers et de qualité ». Norwegian Long Haul a basé à ce jour à l'aéroport Gatwick deux de ses sept Boeing 787-8 Dreamliner (huit attendus), configurés pour accueillir 32 passagers en classe Premium et 259 en Economie. Sa flotte doit aussi s’enrichir de neuf 787-9 entre 2016 et 2018. Mais le CEO, qui se dit intéressé par une vingtaine de Dreamliner supplémentaires, a expliqué hier que les négociations avec Boeing ne continueront qu’une fois que le Department of Transport américain aura approuvé sa demande de nouvelle licence. Les Etats-Unis, apparemment sous pression des syndicats et du lobbying des trois grands transporteurs du pays, trainent des pieds pour approuver la licence demandée il y plus de quinze mois ; cette licence lui permettrait de desservir le pays avec des avions et équipages officiellement basés en Irlande, sous indicatif D8 (Norwegian Air International). Le CEO précise par ailleurs que les mêmes obstacles bloquent à ce jour tout développement des lignes entre la Scandinavie et l’Asie (où elle ne dessert toujours que Bangkok, base originelle de ses Dreamliner).