Alors que des familles de victimes commémorent le crash du vol MH17 abattu par un missile au-dessus du Donbass, aujourd'hui partagé entre l'Ukraine et la Russie, la Malaisie a déposé devant l’ONU un projet de création de tribunal spécial international pour juger les responsables. La Russie s’y oppose.

Dans son projet de résolution de tribunal international, la Malaisie demande qu’il soit placé sous le chapitre 7 de la Charte de l'ONU, afin d'obliger les pays membres à collaborer avec le tribunal sous peine de sanctions. Il doit permettre la « garantie efficace d'un processus indépendant et impartial » alors que cet accident fatal (comment l’appeler autrement à ce jour ?) représente selon le texte de la résolution, une « menace à la paix et à la sécurité dans le monde ».

Mais Moscou s’est très vite montré réticent, s’y opposant « par principe », Gennady Gatilov, vice-ministre des Affaires étrangères de Russie, expliquant qu’une « telle démarche était contre-productive » et « pas en temps opportun », malgré la position favorable des Pays-Bas, de l'Australie, la Belgique et la Grande-Bretagne (sans oublier son protagoniste, la Malaisie).

Cette demande intervient alors que ce samedi 11 juillet, des familles de victimes ont commémoré lors d’une cérémonie, le crash du vol MH 17 de Malaysia Airlines le 17 juillet 2014. « Nous voulons savoir qui a abattu l'avion. Nous avons besoin de savoir », a imploré sur France Info, Ivy Loi, dont le mari, le capitaine Eugene Choo, était l'un des pilotes.

Les pollutions diplomatiques entre Moscou ou pro-Russes et Occidentaux ou Ukrainiens restent polluées par les hypothèses contraires concernant les causes du crash, chaque partie accusant l’autre de cette responsabilité. Hypothèse d’un premier côté d’un  missile anti-aérien BUK, de fabrication russe et tiré depuis la partie pro-russe ou russe ou de l’autre, abattu par un avion ukrainien SU-25 (voire un autre missile tiré depuis la partie ukrainienne).

Il y avait 283 passagers et 15 membres d’équipage à bord du Boeing 777-200ER. Plus des deux tiers des passagers sont néerlandais, 28 passagers sont malaisiens (et tout l’équipage) et les passagers restants sont de onze nationalités différentes, y compris australiens, britanniques, allemands, belges…