La compagnie aérienne low cost Ryanair a lancé une campagne « continuons de voler en Grèce » avec des billets d’avion à partir de 4,99 euros sur certaines routes intérieures, et des réductions sur les lignes internationales. En revanche sa base de Copenhague sera bien fermée dès demain, l’unique avion stationné sur place étant transféré en Lituanie suite à des menaces de grève pour samedi prochain. Jusqu’à vendredi prochain pour des voyages entre ce lundi 13 juillet et le dimanche 26 juillet 2015, la spécialiste irlandaise du vol pas cher « continue de ‘faire voler la Grèce’ » en réduisant ses tarifs sur les lignes domestiques entre l’aéroport d’Athènes et ceux de La Canée (Chania), Rhodes et Thessalonique, à partir de 4,99€. Selon le communiqué de Ryanair, elle avait « offert de réduire ses tarifs des vols domestiques en Grèce à 0€ pendant les deux prochaines semaines si la Direction de l’Aviation Civile Hellénique et l’Aéroport d’Athènes supprimaient leurs coûts de développement et les frais d’aéroport pendant cette même période, mais le Gouvernement Grec a décliné cette offre ». Sur les lignes internationales vers et depuis la Grèce, Ryanair déclare avoir lancé une « vente spéciale avec 30% de réduction sur les tarifs » pour un voyage entre aujourd’hui et la fin octobre (promotion là encore valable jusqu’à vendredi 17 juillet). Pour le directeur commercial de Ryanair David O’Brien, il est « regrettable que le Gouvernement grec a décliné l’offre de Ryanair d’offrir des vols domestiques aux citoyens grecs ». Mais les consommateurs et visiteurs grecs « peuvent se rassurer car Ryanair confirme son engagement à se développer en Grèce et nous continuerons à inciter le voyage et le tourisme en Grèce avec nos partenaires des Aéroports et du Gouvernement grecs en cette période de crise ». Des regrets aussi pour Ryanair au Danemark, mais cette fois en raison de la menace d’une « grève de sympathie » de la part des syndicats locaux, annoncée à partir de samedi prochain à l’aéroport de Copenhague. La low cost a confirmé que l’unique Boeing 737-800 basé dans la capitale danoise sera transféré dès mardi vers la base de Kaunas en Lituanie. Elle explique que « les syndicats ont refusé de suspendre leur menace de grève » malgré le fait qu’ils ne sont représentés « ni parmi les pilotes ni chez le personnel de cabine » ; la fermeture de la base danoise rend de fait la grève impossible, affirme-t-elle. Le porte-parole Eddie Wilson a présenté le conflit comme « le dernier échec des syndicats danois, qui continuent à vouloir opérer un espace fermé anticoncurrentiel où des citoyens danois (les pilotes de Ryanair) et européens (les PNC) voient leurs emplois délocalisés hors du Danemark ». Et il déclare que ces syndicats « sont déjà responsables de la disparition de compagnies aériennes danoises (Sterling, Maersk) en raison de leur inflexibilité et de leur incapacité à s’adapter au transport aérien moderne ». Ryanair compte bien continuer à « concurrencer SAS Scandinavian » et desservir Copenhague, où elle propose à ce jour 14 routes ; son vol inaugural vers la capitale danoise le 18 mars dernier avait été bloqué pendant trois heures par des manifestants, et le maire avait interdit aux fonctionnaires d’utiliser une compagnie faisant du « dumping social ». La semaine dernière un tribunal avait déclaré légale la « grève de sympathie » envisagée par les syndicats, qui aurait dû affecter les livraisons de bagages voire le ravitaillement en carburant – une décision s’appliquant seulement à la base de Copenhague et aux vols qui en décollent, mais pas aux liaisons exploitées depuis l'étranger. Le sort des deux autres bases danoises de Ryanair, à Aarhus et Billund (où la concurrence est moindre – tout comme les possibilités d’emploi) n’a pas encore été décidé ; mais les syndicats veulent y lancer une grève le 23 juillet prochain, toujours pour les mêmes raisons.