Le gouvernement malgache a discuté avec des représentants de compagnies aériennes étrangères afin qu’elles lancent de nouvelles liaisons vers l’île. Et il a mentionné la possibilité de leur ouvrir l’accès aux routes intérieures, histoire de concurrencer Air Madagascar dont la grève de quatre semaines sème le chaos dans le tourisme local. Selon le ministre du tourisme Ulrich Andriantiana cité par Business Recorder ce 14 juillet 2015, la grève a au moins démontré combien il était « vital pour Madagascar » de diminuer sa dépendance envers la compagnie nationale, qui est en situation de monopole sur les liaisons domestiques et certaines lignes internationales à l’aéroport d’Antananarivo-Ivato. Air France, Kenya Airways et Air Mauritius sont mentionnées comme étant déjà présentes dans l’île pour le plus grand bien des passagers, alors que quand Air Madagascar ne « fonctionne pas très bien » sur les liaisons où elle est seule, ce sont « tous les secteurs qui tombent ». Il faut donc poursuivre « sur la voie de la libéralisation » du transport aérien, affirme le ministre, Le Conseil d’administration d’Air Madagascar a nommé la semaine dernière de nouveaux membres, désormais présidés par Léon Rajaobelina. Mais cela n’a pas suffit à convaincre les syndicats d’arrêter une grève qui dure depuis un mois : ils exigent toujours la réintégration des salariés licenciés. Une promesse faite la semaine dernière par le nouveau dirigeant. Quelques 300 personnes sur 1200 employés sont toujours en grève et le programme de vol est amputé de moitié depuis juin, ce qui met à mal la haute saison touristique. Et pour compliquer le tout, le ministère français des Affaires étrangères a mis en garde les voyageurs sur les problèmes qu’ils peuvent rencontrer : dans la rubrique Conseils aux voyageurs de son site internet, le Quai d’Orsay explique que la compagnie « est en situation de grève depuis plusieurs semaines. Les conséquences de ce conflit social sont le retard, le report ou l’annulation de nombreux vols nationaux et internationaux. Air Madagascar assurant le service au sol en tant que prestataire pour d’autres compagnies aériennes, celles-ci sont également impactées et connaissent des retards parfois important de leurs vols » Et de conclure : « l’assistance en termes de prestations hôtelières (chambres, repas, boissons) est pratiquement inexistante »…