La compagnie aérienne low cost Ryanair a annoncé pour vendredi la fermeture de sa base de Billund, au lendemain d’une décision similaire concernant l’aéroport de Copenhague, devant la menace d’une « grève de sympathie » des syndicats danois qui doit débuter samedi. Après la fermeture le 14 juillet 2015 de sa base dans la capitale danoise, la spécialiste irlandaise du vol pas cher a annoncé que l’aéroport de Billund perdra dès le 17 juillet les trois Boeing 737-800 stationnés sur place, deux étant envoyés à Londres-Stansted et le troisième à Dublin. Ryanair précise dans son communiqué qu’elle continuera à desservir Billund, mais avec un programme de vol réduit à 12 routes cet été, celles vers Chania et Corfou devant disparaître le 30 juillet. Et l’hiver prochain, elle ne proposera plus qu’une seule liaison avec Londres au lieu des quatre prévues, celles vers Budapest, Malaga et Ténériffe étant supprimées. Au total, le trafic de Ryanair à Billund sera diminué de plus de 50% avec environ 300 000 passagers annuels au lieu des 700 000 actuels. Le porte parole de la low cost Eddie Wilson dit « sincèrement regretter les inconvénients causés aux passagers et à nos employés » par la fermeture de ces deux bases, mais les syndicats danois « ont clairement dit que tant que nous aurons des bases dans le pays, des grèves seront organisées à Copenhague – même s’ils reconnaissent n’avoir aucun membre chez les pilotes ou le personnel de cabine de Ryanair ». Ces actions « déplacées » vont entrainer la perte de 130 emplois de navigants au Danemark, poursuit-il, affirmant avoir trouvé un accord avec les 30 employés de Copenhague pour leur transfert « vers leur base de premier ou deuxième choix ». La réouverture de ces bases ne sera envisagé qu’une fois le « chantage » des syndicats terminé, conclut-il en soulignant au passage que la baisse de trafic à Billund en particulier devrait aussi entrainer des pertes d’emplois pour les salariés syndiqués. Le sort de la base d’Aarhus n’a pas encore été décidé, mais les syndicats entendent maintenir leur pression jusqu’à sa fermeture – à moins que Ryanair n’accepte leurs exigences en termes de convention collective. Eddie Wilson a de nouveau présenté le conflit comme « le dernier échec des syndicats danois, qui continuent à vouloir opérer un espace fermé anticoncurrentiel où des citoyens danois (les pilotes de Ryanair) et européens (les PNC) voient leurs emplois délocalisés hors du Danemark ». Et il accusait ces syndicats d’être « déjà responsables de la disparition de compagnies aériennes danoises (Sterling, Maersk) en raison de leur inflexibilité et de leur incapacité à s’adapter au transport aérien moderne ».