Le CEO de la compagnie aérienne low cost Ryanair a l’intention de présenter une offre pour les cinq paires de créneaux de vols quotidiens à l’aéroport de Londres-Gatwick, qui doivent être « libérés » par le groupe IAG dans le cadre du rachat d’Aer Lingus. Michael O’Leary, de passage à Bruxelles le 15 juillet 2015, a confirmé son intérêt pour les cinq slots de l’aéroport londonien qui seront bientôt disponibles à l’aéroport de Gatwick. Le groupe IAG, comprenant British Airways, Iberia et Vueling, a été contraint de s’en séparer par la Commission européenne en échange d’un feu vert au rachat de la compagnie nationale irlandaise Aer Lingus. Cette même Commission doit décider de l’attribution des créneaux de vol, dont deux devront être utilisés entre Gatwick et Dublin et un troisième entre Gatwick et Belfast, le choix entre ces deux villes étant laissé à l’acquéreur (ou les) pour les deux derniers slots. « Nous sommes ravis qu’IAG accepte de rendre ces créneaux », a déclaré le dirigeant de Ryanair, « et nous allons nous porter candidats pour étendre notre offre à l’aéroport de Gatwick ». La low cost y opère déjà cinq routes vers Cork, Dublin, Kaunas, Séville et Shannon – à comparer aux 135 routes disponibles à Stansted (dont ces cinq mêmes destinations) et aux 17 à Luton (dont Dublin et Kaunas). Les actionnaires d’Aer Lingus doivent voter ce jeudi pour accepter ou refuser l’offre d’IAG, qui valorise Aer Lingus à 1,3 milliard d’euros. Mais Ryanair, le gouvernement irlandais et Etihad Airways, qui détiennent environ 60% du capital de la compagnie, ont déjà indiqué leur accord ; l’approbation est quasiment acquise, et IAG pourrait conclure le rachat dès le mois prochain. Michael O’Leary expliquait hier qu’il ne pensait pas que sa part de la vente, soit 400 millions d’euros, serait versée avant septembre ; alors seulement seront étudiées les utilisations possibles de cette somme, même s’il espère personnellement qu’elle servira à payer des avances pour quelques uns des avions attendus (le carnet de commandes de Ryanair comprend 160 Boeing 737-800 et 100 737 MAX). Les actionnaires de Ryanair devraient cependant demander leur part du butin, a-t-il reconnu.