L’aéroport de Ciudad-Real en Espagne, inauguré en 2008 et ayant coûté plus d’un milliard d’euros d’euros, a été vendu à un  prix soldé (10 000 euros) à un investisseur chinois.

L’aéroport de Ciudad Real en Espagne, mis aux enchères le 17 juillet dernier, ne s’est pas arraché par les investisseurs, c’est le moins qu’on puisse écrire. Un seul candidat s’était porté acquéreur : un « groupe » chinois, Tzaneen international, créé il y a seulement trois mois avec un capital social de 4 000 euros. En mettant 10 000 euros sur le tapis, il détient désormais la piste d’atterrissage de Ciudad Real capable d’accueillir des A380 (d'un longueur de 4 200 mètres, soit parmi les plus longues d'Europe), les hangars, la tour de contrôle et une partie des terrains.

Le nouvel acquéreur souhaite prochainement acheter le Terminal, d’autres terrains épars et le parking, pour une somme comprise entre 60 et 100 millions d’euros, a-t-il annoncé. Il souhaite en faire « la porte d’entrée en Europe » du transport de marchandises, en provenance notamment de l’Empire du Milieu.

Cet aéroport avait déjà été mis aux enchères, sans succès, en 2013 avec un prix de départ de 100 millions d’euros. Sa capacité d’accueil de 2,5 millions de passagers (7 millions à terme) a toujours été très en deçà d’un seul de rentabilité (53 000 passagers en 2009, à peine 10 000 l’année suivante) provoquant sa liquidation judiciaire en 2010.

Ce projet ambitieux devait concurrencer le premier aéroport d’Espagne : Madrid-Barajas. Bien que situé à 200 km de Madrid, il espérait notamment attirer les vols de compagnies low-cost sur la capitale espagnole, profitant de l’accès rapide à la capitale par un train à grande vitesse (AVE).