Les actionnaires de l’aéroport de Lyon-Saint Exupéry, au premier rang desquels l’état, se sont réunis hier à Paris. L’appel d’offre pour sa privatisation devrait être lancé en octobre, et conclu dans le courant de l’année prochaine. Après Toulouse-Blagnac dont 49,9% du capital a été vendu en avril au consortium sino-canadien SNC Lavalin et Symbiose, l’aéroport lyonnais sera la seconde plateforme hexagonale partiellement privatisée. L’état, qui possède 60% du capital d’ADL (Aéroports de Lyon, gestionnaire de Saint Exupéry et Bron) contre 25% à la chambre de commerce et de l'industrie de Lyon et 15% aux collectivités locales, devrait lancer l’appel d’offre au mois d’octobre une fois le cahier des charges établi, avec une décision espérée pour le premier semestre de l’année prochaine. Comme pour Toulouse et Nice-Côte d’Azur bientôt, il s’agit de transférer au secteur privé la majorité du capital de la société exploitant Saint Exupéry ; les pistes et le foncier ne sont pas concernés par le processus, l’état conservant un droit de regard sur les taxes d’aéroport – et la DGAC le contrôle de l’ouverture de nouvelles liaisons aériennes. Selon le président de la Région Rhône-Alpes Jean-Jacques Queyranne, interrogé par Lyon Capitale après la réunion, plusieurs candidats se sont déjà déclarés pour entrer dans le capital du troisième aéroport français, avec 8,5 millions de passagers par an : Aéroports de Paris, Vinci, la Caisse des Dépôts (CDC), mais aussi des investisseurs étrangers non précisés mais parmi lesquels se trouve le gestionnaire de l’aéroport de Genève. L’état souhaiterait en outre vendre l’intégralité de ses parts, « mais peut-être reviendront-ils à 49,9 % plus tard dans le processus, comme ils l'avaient fait dans le cas de l'aéroport de Toulouse », précise le dirigeant. La CCI, favorable sur le principe à la sortie de l’état du capital d’ADL, a toutefois rappelé « la nécessité de pouvoir répondre positivement aux attentes des compagnies qui souhaitent ouvrir des liaisons aériennes depuis Lyon » - un appel sans réponse à ce jour, même si la presse affirme que Qatar Airways a obtenu des créneaux de vol à Saint-Exupéry en échange de la vente d’avions Rafale à son pays d’origine…