La compagnie aérienne Philippine Airlines lancera cet automne une nouvelle liaison entre Manille et Port Moresby en Papouasie-Nouvelle Guinée. Elle affichait au premier trimestre un bénéfice net de 85 millions de dollars, et la hausse de son trafic lui permet d’envisager à moyen terme un développement du réseau long-courrier – même si elle n’a pas encore décidé lequel des Airbus A350 ou Boeing 787 Dreamliner viendra renforcer sa flotte. A partir du 25 octobre 2015, la compagnie nationale des Philippines proposera deux vols par semaine entre sa base à Manille-Ninoy Aquino et l’aéroport de Port Moresby-Jacksons : les départs sont programmés vendredi et dimanche à 2h10 (arrivée 9h20), les vols retour quittant la Papouasie-Nouvelle Guinée à 10h10 (arrivée 13h20). Philippine Airlines sera en concurrence directe avec Air Niugini sur cette route, opérée en Airbus A320 pouvant accueillir 12 passagers en classe Affaires et 144 en classe Economie. La capitale de PNG est également desservie par Air Tahiti Nui, Qantas et Virgin Australia, plus la compagnie locale Airlines of Papua New Guinea. Selon le PDG de Philippine Airlines Jaime Bautista, « le climat d’investissement robuste et la recrudescence des voyages d’affaires vers et depuis la Papouasie – Nouvelle Guinée sont idéaux pour l’ouverture de cette route ». Port Moresby est la troisième nouvelle destination de PAL cette année, après New York-JFK (inaugurée le 15 mars) et Quanzhou-Jinjiang (le 25 avril) ; avec l’inauguration de vols vers Cairns et Auckland le 2 décembre prochain, le total de ses destinations internationales sera porté à 39. La compagnie désormais entièrement aux mains de Lucio Tan a d’autre part dévoilé un bénéfice net de 85 millions de dollars au premier trimestre, alors qu’à la même période l’année dernière elle affichait une perte nette de 20,7 millions. Son chiffre d’affaires a bondi de 30% à 627 millions de dollars grâce à « une forte augmentation du trafic » mais aussi à l’expansion de son réseau intérieur, l’accord commercial avec PAL Express et l’ouverture de lignes internationales. Ces dernières, auxquelles devraient s’ajouter des vols supplémentaires vers les Etats-Unis (New York, Los Angeles, San Francisco) et l’Europe (Londres), s’accompagnent d’un renouvellement programmé d’une flotte long-courrier jusque là dominée par Airbus avec quinze A330-300 et six A340-300. Ces derniers seront probablement revendus une fois les nouveaux appareils arrivés « dans trois ou quatre ans », a déclaré dimanche Jaime Bautista. Il veut que ces derniers soient livrés à partir de 2018, mais ne devrait par finir avant la fin de l’année l’évaluation de l’A350 et du 787 ; « même si l’on passe commande aujourd’hui, aucune livraison n’est envisageable avant fin 2018 ou début 2019 » dans les deux cas tant la demande est grande, a-t-il remarqué. La vente des A340 pourrait favoriser Airbus (elle opère aussi 29 avions de la famille A320 et a commandé 30 A321neo) ; mais Philippine Airlines vient de prendre en leasing deux 777-300ER pour renforcer les six déjà en service justement sur les routes vers l’Occident (on rappellera qu’elle se pose également à Vancouver et Toronto).