La compagnie aérienne Air Madagascar a annoncé hier le retour progressif à la normale de son programme de vols après une grève de quarante jours, dont ceux entre Antananarivo et Paris à partir de vendredi prochain. Dans son communiqué du 23 juillet 2015, la compagnie nationale malgache précise que la grève débutée le 8 juin a pris fin, après un protocole d’accord signé le 17 juillet entre le Conseil d’Administration, la Direction Collégiale et les Représentants du Personnel d’Air Madagascar. La compagnie se dit « consciente que la situation a eu des répercussions négatives sur les activités aussi bien individuelles que nationales », et présente ses plus sincères excuses pour les désagréments subis « à tous, clients, partenaires, professionnels du tourisme, fournisseurs, et opérateurs économiques ». Air Madagascar travaille dans l’immédiat à un retour progressif à la normale de son programme de vols : « conformément aux exigences du transport aérien, la reprise des activités doit se faire dans le respect de ces exigences afin d’assurer l’entière sécurité des opérations, priorité absolue de la Compagnie. Les équipes opérationnelles de la compagnie malgache procèdent actuellement à toutes les visites et vérifications techniques d’usage de la flotte ». L’examen des avions longuement immobilisés prend plusieurs jours. S’agissant des vols au départ de France, « et sous réserve d’imprévu ou de modifications de dernière minute », Air Madagascar devrait remettre en œuvre son programme de vol normal à partir du vendredi 31 juillet. Rappelons qu’elle avait prévu d’opérer cet été cinq rotations hebdomadaires entre Paris-CDG et l’aéroport Ivato (tous les jours sauf mardi et samedi), dont deux via Marseille le lundi et le jeudi, à bord de l’Airbus A340-300 pouvant accueillir 30 passagers en classe Affaires, 21 en Premium et 224 en Economie (affrété en Islande puisqu’elle figure toujours dans l’Annexe B de la liste noire européenne). Air Madagascar s’était dotée début juillet d’un nouveau conseil d’administration présidé par Léon Rajaobelina, une direction collégiale étant mise en place en attendant la nomination d’un nouveau directeur général et le lancement fin août d’un plan de secours.