Un débris semblant appartenir à une aile d’avion a été repêché hier dans l’île de la Réunion, la piste du vol MH370 de la compagnie aérienne Malaysia Airline disparu il y a un an et demi faisant immédiatement surface. La Malaisie a immédiatement envoyé une équipe sur place tout en appelant à la prudence, d’autres hypothèses sur la provenance du débris étant évoquées. Le débris mesurant 2,5 mètres de long sur 1 mètre de large a été récupéré le 29 juillet 2015 par des agents d’entretien sur le rivage près de Saint-André ; sa forme laisse de nombreux experts affirmer qu’il s’agit d’un « flaperon » de Boeing 777, et la présence de coquillages prouve une présence prolongée dans l’eau. Mais en attendant que les autorités françaises et Boeing confirment le détail des numéros de série des pièces composant le débris, il est impossible d’affirmer qu’il provient du 777-200ER de Malaysia Airlines, disparu le 8 mars 2014 avec 239 personnes à bord lors d’un vol entre l’aéroport de Kuala Lumpur et Pékin ; un numéro, BB670 ou 657 BB selon les sources, mentionné par la presse locale n’a pas été identifié. Ni Boeing ni le NTSB américain n’ont fait de commentaire officiel pour cause d’enquête en cours, l’ATSB australien expliquant que l’identification du débris « allait prendre du temps » (selon le BEA interrogé hier, il est « trop tôt pour tirer des conclusions »). Des sources chez l’avionneur américain indiquent selon plusieurs médias que le débris « ressemble fort » à une pièce de Triple Sept ; et aucun avion de cette famille ne s’est écrasé dans cette région du monde (au total quatre 777-200ER ont été détruits dans des crashes). Pour ajouter à la confusion, on remarquera aussi que la pièce semble blanche, alors que les ailes du 9M-MRO étaient grises. S’il s’agit bien d’une partie de l’aile du vol MH370, la découverte viendrait confirmer l’hypothèse sur laquelle les enquêteurs travaillent depuis plus d’un an : l’avion de Malaysia Airlines s’est écrasé quelque part dans l’océan Indien, à l’ouest de l’Australie. La localisation de l’épave du Boeing de Malaysia Airlines, sans succès à ce jour, pourrait bénéficier de l’étude des courants marins qui auraient transporté le débris jusqu’à la Réunion. Mais ces calculs vont eux-mêmes prendre du temps. Les autres hypothèses sur l’origine du débris se concentrent sur deux accidents : celui de l’Airbus A310 de Yemenia qui s’était écrasé au large des Comores en juin 2009 (153 victimes), et celui d’un Piper Aztec disparu au large de la Réunion en 2006 (3 morts). Les courants pourraient cependant avoir transporté le débris depuis une autre zone.