Un avion civil s’est posé hier dans l’aéroport d’Aden, quatre mois après la fermeture des pistes et la suspension du trafic quand des miliciens chiites Houthis s’étaient emparés de la deuxième ville du Yémen. Aucune réouverture de liaison commerciale n’est prévue à court terme. Un Airbus A320 de la compagnie aérienne Yemenia a atterri le 6 août 2015 dans l’aéroport d’Aden, en provenance de Djibouti et avec à son bord 158 réfugiés qui avaient fui les combats. Des appareils militaires avaient déjà emprunté ses pistes depuis le 22 juillet, après la reconquête de la ville par les forces loyales au Président Abd Rabbo Mansour Hadi, pour y apporter de l’aide humanitaire. Mais si la zone est désormais « sécurisée » et apte à accueillir des vols civils pour rapatrier les réfugiés et apporter de l’aide, les destructions causées par les combats en particulier à la tour de contrôle font que seuls certains types d’avions peuvent atterrir : et il n’y a « pas de plan immédiat » pour une réouverture des liaisons commerciales selon son directeur Tarek Abdo cité par Gulf Times. Avant les combats, l’aéroport était fréquenté par Yemenia donc mais aussi Turkish Airlines, Royal Jordanian Airlines, la low cost Flydubai, African Express Airways et Felix Airways. Il avait été fermé une première fois en janvier, puis définitivement le 25 mars suite à la dégradation de la situation sécuritaire. Les miliciens avaient alors envahi la ville, forçant le Président qui avait déjà fui la capitale Sanaa à s’exiler en Arabie Saoudite. Les forces loyales à Abd Rabbo Mansour Hadi ont repris Aden à la mi-juillet.