La compagnie aérienne low cost Ryanair annonce la mise hors ligne de son site internet et de son application mobile entre 22h00 ce soir et 3h00 mercredi matin. Enregistrements en ligne, nouvelles réservations et modifications du voyage seront impossibles pendant ces cinq heures. Elle a d’autre part entamé des discussions avec plusieurs compagnies dont IAG, Aer Lingus et TAP Portugal pour passer d’éventuels accords interlignes. La spécialiste irlandaise du vol pas cher explique qu’en raison d’une mise à jour du système, son service d’enregistrement en ligne sera indisponible dès ce soir puisque son site Internet et son application mobile seront interrompus pendant 5 heures, de 22h00 (heure française) ce mardi 11 août 2015 jusque 03h00 (heure française) le mercredi 12 août. Ryanair a contacté par SMS ou courriel tous ses clients devant voyager aujourd’hui ou demain afin qu’ils s’enregistrent en ligne au plus tôt, « bien avant la fermeture du site ». Les nouvelles réservations ou les changements existants ne seront pas possibles pendant cette période d’interruption de service. « Nous nous excusons sincèrement de la gêne occasionnée par cette mise à jour, qui permettra d’améliorer Ryanair.com, le plus grand site de voyage en Europe », a déclaré Robin Kiely dans un communiqué. Un porte-parole interrogé par le quotidien Irish Examiner précise que la maintenance prévue cette nuit fait partie des préparatifs pour le lancement du nouveau site Internet cet automne. Le CEO de Ryanair Michael O’Leary a d’autre part annoncé hier avoir entamé des discussions avec plusieurs compagnies disposant d’un réseau long-courrier afin de passer des accords interlignes, qui permettraient à la low cost d’alimenter ces vols. IAG et Aer Lingus sont les premières concernées, a-t-il expliqué lors d’un entretien accordé à Reuters, mais TAP Portugal à l’aéroport de Lisbonne et Norwegian ou Virgin Atlantic à Londres-Gatwick ont également été contactées. Un accord devrait être trouvé « d’ici la fin de l’année, en novembre » avec Aer Lingus, dont les parts détenues par Ryanair sont sur le point d’être vendues à IAG ; selon M. O’Leary, les discussions avec le groupe ne sont en revanche menées qu’au cas où ce dernier déciderait de s’installer à Londres-Stansted (ni British Airways, ni Iberia ni Vueling n’y sont présentes), IAG niant de son côté toute discussion « formelle ». Le CEO a justifié ces pourparlers par sa vision de Ryanair dans cinq à dix ans : la low cost et ses semblables pourraient alors « alimenter » les vols long-courriers des autres compagnies, leur amenant jusqu’à la moitié de leurs passagers. Cela resterait une partie « raisonnablement petite » de son activité, précise-t-il, tout en reconnaissant que deux obstacles restent à franchir. D’une part les coûts associés, en particulier la compensation des correspondances ratées, et d’autre part la capacité « mentale » de ces compagnies à accepter la responsabilité des ces connexions manquées. L’accord interligne est le dernier « tabou » respecté par Ryanair, qui a depuis deux ans fini par chercher à séduire les passagers en général, puis les passagers d’affaires en particulier avec des billets flexibles. Ils représenteraient près de 2% des ventes, soit l’objectif annoncé lors du lancement de l’offre en aout dernier (le but étant affiché à 10% en cinq ans).