La Grèce et Fraport, gestionnaire de l’aéroport de Francfort, ont relancé des négociations sur la gestion de 14 aéroports régionaux du pays, pour un montant qui devrait avoisiner 1,23 milliard d’euros. Si le gouvernement grec a démenti le 18 août 2015 que le contrat avait déjà été signé, le processus de privatisation de la gestion des quatorze plateformes a été officialisé : les deux parties avaient en fait abouti dès novembre dernier à un protocole d’accord, mais il avait été remis en cause par le gouvernement d’Alexis Tsipras en janvier, lors de l’arrivée au pouvoir de Syriza. Fraport s’est alliée avec Copelouzos, un groupe grec spécialisé dans l’énergie, avec un projet d’investissement de 330 millions d’euros dans la modernisation des 14 aéroports, parmi lesquels figurent ceux de Thessalonique, Corfou, Rhodes, Santorin ou Mykonos. La gestion leur serait confiée pour 40 ans, avec à la clé un loyer annuel de 22,9 millions d'euros à payer à l’état grec. Si le contrat finalisé atteint la somme annoncée, il s’agira de l’une des plus importantes privatisations entreprises par la Grèce depuis le début de la crise en 2010. Cette vente figure parmi les exigences des créanciers du pays, qui avaient été acceptées par le parlement grec la semaine dernière, tout comme celle de ports tels que le Pirée ou du gestionnaire des chemins de fer ROSCO – en échange du troisième plan de relance, d’un montant de 85 milliards de dollars. Un fonds de privatisation géré par la Grèce sous la supervision d’institutions internationales devrait accumuler quelques 50 milliards d’euros à terme. Il faudra probablement attendre plusieurs semaines avant de connaitre les détails du contrat final. Outre les aéroports déjà cités, la liste des plateformes dont la gestion sera cédée à Fraport comprend Kavala, Mytilène, Aktio, Kos, Skiathos, Samos, Zakynthos, Céphalonie et Chania (La Canée).