La compagnie aérienne Qantas a annoncé son intention de commander huit Boeing 787-9 Dreamliner, après avoir dévoilé ses meilleurs résultats financiers annuels depuis 2008. Boeing s’est déclaré le 20 aout 2015 « honoré » par le choix du Dreamliner par la compagnie nationale australienne « pour le renouvellement de sa flotte et le renforcement de relations commerciales de longue date ». Cette commande ne sera inscrite dans les listings de l’avionneur américain qu’une fois finalisée ; au prix catalogue, les huit 787-9 représentent un contrat de 2 milliards de dollars, leur livraison étant envisagée à partir de 2017 pour remplacer les cinq derniers 747-400 (Qantas opère aussi six 747-400ER). Qantas a déjà des droits d’achat sur 50 Dreamliner, mais ne pouvait passer de commandes tant qu’un accord avec les pilotes de long-courrier n’était pas trouvé ; ce qui est chose faite depuis fin juillet, les pilotes ayant accepté à 82% selon le syndicat AIPA une nouvelle convention collective de quatre ans qui gèle les salaires pendant 18 mois, et promet ensuite une augmentation de 3% par an. Les Dreamliner devraient servir à lancer de nouvelles liaisons vers l’Asie. La compagnie de l’alliance Oneworld a d’autre part annoncé un bénéfice net annuel de 557 millions de dollars australiens (368 millions d'euros) pour la période se terminant le 30 juin, alors qu’à la même époque l’année dernière elle affichait une perte de 2,84 milliards de A$. Soulignant qu’il s’agissait des premières conséquences de sa stratégie de réduction des coûts, aidée il est vrai par la chute du cours du pétrole, le CEO Alan Joyce a parlé de « l'un des plus grands retournements de situation dans l'histoire des entreprises australiennes ». Ce revirement de fortune « résulte d'un changement des fondamentaux: être plus intelligents avec nos coûts, plus rapides dans nos prises de décision, plus productifs avec nos actifs. Et sur ces bases plus solides, nous pouvons construire une compagnie plus forte », a-t-il ajouté. Les lignes internationales en particulier ont cessé de perdre de l’argent, a souligné Qantas, grâce à un meilleur remplissage des avions sur les routes vers Los Angeles, Dallas, Vancouver, San Francisco, Santiago, Tokyo ou Singapour. Les lignes intérieures ont dégagé un bénéfice, tandis que le fret s'est bien porté. Rappelons que la compagnie avait lancé début 2014 un plan de restructuration incluant la suppression de 5000 emplois et la suppression de plusieurs lignes, afin de regagner du terrain notamment sur la rivale Virgin Australia. Sur les deux milliards de dollars australiens qu’elle veut économiser à l’horizon 2017, 1,1 milliard l’ont été à ce jour.