L’expertise du débris d’aile retrouvé fin juillet sur une plage de la Réunion, est terminée. La Dépêche du Midi indique que les experts ne peuvent certifier à 100 % qu’il provient du vol MH370 disparu il y a 17 mois au-dessus de l’Océan Indien. Et dans un autre journal (Libération), un expert en courants marins avance l’idée de bouées dérivantes pour retrouver le parcours du flaperon dans l’Océan indien.

Jeudi 19 août, les autorités australiennes ont confirmé que l'expertise technique, menée par la Direction générale de l'armement Techniques aéronautiques (DGA-TA) sur cette pièce appartenant très probablement à l'appareil disparu en mars 2014, était terminée. Si les conclusions envoyées au parquet de Paris en charge de l'enquête judiciaire, n’ont pas été divulgués, la Dépêche du Midi avance que « les experts n'auraient trouvé aucun élément technique irréfutable qui permettrait de certifier à 100% que cette pièce appartient bien au vol MH370 ».

Rappelons que malgré ce manque de preuves « irréfutables »,  nombre d’experts affichent publiquement leur conviction que ce débris d’aile provient bien du vol MH370, aucun autre 7777 n’ayant été porté disparu dans cette région de l’Océan indien. Najib Razak, Premier ministre malaisien a ainsi affirmé à la télévision que la provenance de la pièce ne faisait aucun doute. « C'est avec un cœur très lourd que je dois vous dire qu'une équipe internationale d'experts a conclu que le débris trouvé sur l'île de La Réunion provient effectivement du vol MH370 », a-t-il confié.

Dans Libération cette fois, François Vaudon, ancien officier de marine français, auteur du Guide des courants marins aux éditions Glénat, avance une idée peu coûteuse pour tenter de retrouver le chemin parcouru par le débris d’aile durant 8 mois au travers de l’Océan Indien : utiliser 5 bouées dérivantes équipées d’un système de localisation par satellite Argos. Déposées le long de l’actuelle zone de recherches, idéalement au début 2016, soit un an après sa disparition pour suivre les conditions saisonnières, elles pourraient donner des indications sur leur dérive et ainsi affiner une nouvelle zone de recherches. «  Les courants sont à peu près les mêmes d’une année sur l’autre », explique-t-il.