Luis Gallego, le président d’Iberia a affirmé dans une interview à  Airline Business que sa compagnie cherchait à s’associer avec une compagnie aérienne importante en vue d’une co-entreprise sur l’axe entre l’Europe et l’Amérique Latine. Objectif : s’imposer face à ses concurrentes, notamment Air France-KLM.

Iberia du groupe IAG souhaite poursuivre son développement sur l’axe entre l’Europe et l’Amérique latine. Pour cela, elle cherche dans un but de rentabilité à s’associer à une autre compagnie aérienne fortement présente sur ce corridor. Aucun nom n’a été donné par Luis Gallego, mais le groupe LATAM Airlines (qui regroupe la brésilienne TAM Airlines et la chilienne LAN Airlines) semble faire figure de favori. LATAM Airlines fait en effet partie de la même alliance (Oneworld) et ces compagnies possèdent des accords de partage de codes en commun notamment au Brésil, Colombie, Pérou et Equateur..

Cet accord de co-entreprise « pourrait améliorer la rentabilité des lignes dans un marché sur lequel nous sommes déjà leaders », explique Luis Gallo. L’objectif est aussi de mieux s’imposer face à la concurrence sur cet axe, notamment celles du groupe Air France-KLM et de façon plus modeste celle d’Air Europa. Cet accord commercial impliquant le partage de leurs revenus, fonctionnerait selon le modèle de co-entreprise décidée par sa maison mère sur l’axe Atlantique nord, avec British Airways, American Airlines et Finnair.

Iberia totalise depuis Madrid 19 destinations en Amérique latine. Cali et Medellin en Colombie, représentent ses dernières ouvertures vers cette contrée. La compagnie aérienne a également repris sa connexion en septembre 2014 avec Montevideo (Uruguay) qu’elle renforce en 2016, Santo Domingo (République dominicaine) et La Havane (Cuba), cette dernière après deux années de négligence. Pour rappel, Air France est présente depuis 17 ans à La Havane et compte s’y renforcer cet hiver.

Le président d’Iberia envisage aussi de faire du hub de Madrid Barjas un pont aérien entre l’Europe et l’Amérique Latine pour les voyageurs en provenance d’Asie. « Nous devons voir si le marché asiatique a un sens pour nous », explique t-il.

Rappelons aussi qu’Iberia examine la rentabilité de plusieurs routes pour 2016 et 2017, dont celles vers Tokyo (Japon), Doha (Qatar), Johannesburg (Afrique du Sud), Toronto (Canada), Guadalajara (Mexique), Managua (Nicaragua), San Juan (Puerto Rico), Brasilia (Brésil) et Asuncion (Paraguay).