En prenant un vol à l'aéroport de Montpellier-Méditerranée, Henri Temple, avocat et universitaire, affirme avoir vu une femme en burqa noire passer les portiques à l'embarquement tout en gardant son voile sans être contrôlée. Air-journal étant un site d'information sur l'aérien, nous nous préservons de commenter l'actualité politique et sociale. Mais à l'heure où certains exigent des contrôles renforcés dans les gares comme dans les aéroports suite l'attentat raté du Thalys, le témoignage de Henri Temple -avocat en exercice membre du Conseil de l'Ordre et ancien professeur de droit (il est aussi membre du parti politique Debout la France de Nicolas Dupont-Aignan)- nous interpelle. Si ses dires sont exacts, le contrôle des passagers à l'embarquement à Montpellier-Méditerranée serait défaillant, et le port du voile dans un lieu public accepté. "6h00, aéroport de Montpellier, entrée du contrôle de sécurité des passagers pour Paris. On me fait enlever mon manteau, ma veste, ma ceinture, mes chaussures. Survient un couple. Lui en djellaba courte, tennis aux pieds, barbe longue, crâne calotté de blanc. Elle (?), intégralement couverte de voiles noirs, visage masqué sauf les yeux. Levé à 4 h 30, je ne suis pas de bonne humeur. Je lâche à voix haute : « Madame, vous savez que ça, c’est interdit par la loi en France ? ». Il se retourne, se confronte à mon regard, puis retourne la tête. Autour de moi, tout le monde – une vingtaine de personnes – pique du nez", raconte Henri Temple. Et d'ajouter : "Je passe un énième contrôle en chaussettes, humilié. Le fantôme noir, lui, est déjà passé plus vite que moi. Je demande à la factionnaire pourquoi on fait enlever les chaussures mais pas les masques, pourtant interdits par la loi. Elle baisse la tête". Nous avons demandé à l'aéroport de Montpellier-Méditerranée de répondre aux accusations de Henri Temple qui mettent en cause l'exécution des directives européennes sur la sécurité des passagers. Nous n'avons reçu aucune réponse à ce jour.