La compagnie aérienne Emirates Airlines va ajouter des capacités entre Dubaï et Saint Petersburg cet hiver, « dans le cadre de son engagement en Russie ». Ses Boeing 777 ont d’autre part accumulé près de 860 000 vols depuis 1996, et les 196 commandés pour 93 milliard de dollars et en attente de livraison prouvent son impact « sur l’économie et l’emploi aux Etats-Unis ». A partir du 25 octobre 2015, la compagnie des Emirats Arabes Unis remplacera six fois par semaine, puis sept début décembre, l’habituel Airbus A330-200 par un Boeing 777-300ER sur la route reliant sa base à l’aéroport de Saint Petersburg-Pulkovo ; les départs sont programmés à 9h20 pour arriver à 14h35, les vols retour quittant la Russie à 16h35 pour atterrir à 23h45 à Dubaï. Emirates Airlines est sans concurrence directe ou indirecte sur cet axe. Le 777-300ER, avec ses 8 passagers en Première, 42 en classe Affaires et 310 en Economie (364 places au total) permettra à Emirates Airlines d’augmenter ses capacités de 50% sur cette ligne, qui pour la première fois sera disponible en Première classe. Elle transporté plus de 500 000 passagers depuis son premier vol vers Saint Petersburg en 2011, et 3,1 millions vers Moscou (en 12 ans) où elle propose deux rotations quotidiennes. air-journal_Emirates 777-200LRA propos justement des Boeing Triple Sept, Emirates Airlines rappelait hier qu’elle en opère la plus grande flotte au monde avec 147 exemplaires en service. Depuis la première livraison en 1996, ses 777 ont effectué plus de 859 000 vols et accumulé 4,72 millions d’heures de vol ; ils sont aujourd’hui opérés vers 98 destinations. Des statistiques qui soulignent « l’engagement à long-terme d’Emirates Airlines pour le programme 777 et sa contribution à l’industrie aéronautiques et à ses emplois aux USA », affirme un communiqué. « Notre approche du voyage global a créé une demande additionnelle substantielle pour des avions et moteurs fabriqués aux Etats-Unis et bénéficié à des millions de passagers », déclare le PDG Tim Clark, « et nous somme fiers de relier 10 villes américaines à des destinations en Asie, en Afrique ou au Moyen-Orient qui étaient jusque là peu ou pas desservies ». Il s’agit réellement d’une « situation gagnant-gagnant », ajoute-t-il, « quand nos investissements dans la technologie américaine aident à soutenir des emplois et la prospérité américaine ». Avant de rappeler qu’avec en autres la commande record de 2013 pour 150 777X, Emirates Airlines attend au total 196 avions de la famille 777 – pour un montant estimé à 93 milliards de dollars au prix catalogue, ou 400 000 emplois si l’on croit les statistiques du Department of Labour. Et de rappeler qu’Emirates Airlines a transporté 11 millions de passagers vers et depuis les Etats-Unis depuis 2004 et son premier vol vers New York. Coïncidence ou pas, le vice-président Ventes au Moyen Orient de Boeing Marty Bentrott déclarait mardi à Renton qu’il ne croyait pas à une action du gouvernement américain pour réduire les activités d’Emirates Airlines, Etihad Airways et Qatar Airways sur son territoire, malgré le lobbying intense des majeures American Airlines, Delta Air Lines et United Airlines au nom de supposées subventions étatiques. Si l’avionneur a jusque là évité toute intervention dans le débat (les accusateurs des deux bords sont d’excellents clients), il répète à l’envie qu'il supporte la politique de ciel ouvert actuellement en place aux Etats-Unis. M. Bentrott a d’ailleurs ajouté qu’il pensait que le débat perdait de l’importance dans le grand public à cause des controverses entourant les transporteurs américains, y compris une possible entente sur les prix…