Le manque de carburant d’aviation disponible à l’aéroport de Katmandou a poussé les autorités népalaises à demander aux compagnies étrangères d’en transporter suffisamment pour effectuer leurs vols retour sans ravitaillement – et donc de diminuer leur emport de passagers et de fret. China Southern Airlines a suspendu sa route depuis Guangzhou pour dix jours au moins. Depuis le 29 septembre 2015, des restrictions sont en place dans l’aéroport de la capitale du Népal sur la fourniture de carburant aux compagnies étrangères, suite à une pénurie créée par des manifestations sur la frontière avec l’Inde qui bloquent le passage des camions-citernes. La compagnie chinoise China Southern Airlines a suspendu mardi tous les vols vers l’aéroport de Katmandou-Tribhuvan au départ de sa base de Guangzhou, expliquant qu’il lui est impossible d’effectuer cette liaison – tout en espérant une reprise le 10 octobre prochain. Depuis l’Inde en revanche, aucun changement de programme de vol n’est à l’ordre du jour : la low cost IndiGo explique par exemple au quotidien Business Standard qu’elle se pliera aux restrictions annoncées ; ses Airbus A320 ont besoin de neuf tonnes de carburant au départ de Delhi, et de sept tonnes supplémentaires pour le vol retour. Jet Airways a également réduit ses emports de passagers et de fret au départ de Delhi et Mumbai, sans changement de fréquence (17 vols par semaine actuellement, 21 à partir du 15 octobre), mais elle « surveille la situation en permanence ». Selon le Katmandu Post, d’autres compagnies ont modifié le type d’avion utilisé pour la desserte du Népal. L’augmentation du trafic aérien à Katmandou fait craindre au gouvernement local que la pénurie affecte les vols intérieurs, qui nécessitent 50 000 litres de jet fuel par jour. Il examinait hier la possibilité de faire venir du carburant par voir aérienne, éventuellement avec l’aide de la Chine ou des Etats-Unis.