Le plan B qu’engage Air France suite à l’échec des négociations sur le plan Perform 2020 va entraîner, selon des sources syndicales, la suppression de 2 900 postes, 300 chez les pilotes, 700 chez les hôtesses de l’air et stewards et 1900 au sol. Les licenciements sont officiellement envisagés « en dernier recours ».  « Malheureusement, les négociations n'ont pas abouti à ce que nous pensons être nécessaire pour la maison », a déclaré Alexandre de Juniac, le PDG de la compagnie, invité de Thomas Sotto sur Europe 1 vendredi 2 octobre, confirmant « malheureusement un important plan de réduction d'emplois ». « Ce que nous nous sommes engagés à faire, c'est essayer de privilégier les départs volontaires, ce que nous avons fait depuis plusieurs années », a insisté Alexandre de Juniac. Mais « quand il le faudra », la compagnie devra également « recourir à des départs non volontaires », a reconnu le PDG, précisant que « ce sera exceptionnel et limité ». « Quand il le faudra et en dernier recours, nous y procéderons ». De source syndicale, les chiffres communiqués en conseil d'administration vendredi évoquent donc 2900 postes supprimés, la direction devant privilégier les plans de départ volontaires (PDV) pour les navigants, selon Didier Dague, administrateur (FO)  représentant des salariés d'Air France. Le plan B prévoit la contrition de son offre long-courrier de 10 %, cinq avions devant être retirés de sa flotte en 2016 (ce processus est déjà engagé a affirmé M. de Juniac) et « neuf autres » en 2017 selon Didier Fauverte (CGT) qui participait au CA. Il indique en outre que la fermeture de cinq lignes long-courrier est programmée sans plus de précisions sur les dates, ainsi que la réduction de fréquences sur certaines lignes existantes du long-courrier. Plusieurs syndicats d’Air France ont déposé un préavis de grève lundi 5 octobre prochain, qui sera le jour où la direction annoncera officiellement son plan B en comité central d'entreprise. « Nous n'attendons pas de perturbations trop importantes, en tout cas lundi », a assuré Alexandre de Juniac sur Europe 1. « Tous nos passagers seront informés de l'évolution de la situation ». Rappelons aussi que si les négociations sont officiellement terminées pour Alexandre de Juniac, la porte de la direction d’Air France « n’est pas fermée » pour autant, «  si dans les semaines qui arrivent, les organisations syndicales arrivent avec un projet et une vraie volonté de discuter ».