L’Agence Européenne de Sécurité Aérienne (EASA) a publié une alerte de sécurité à propos des routes survolant la mer Caspienne, l’Iran et l’Irak, suite aux tirs de missiles par des navires russes en direction de la Syrie. Pas de recommandation spécifique cependant, les compagnies aériennes étant libres de déterminer les trajets suivis par leurs avions. Dans son bulletin SIB 2015-22 daté du 9 octobre 2015, l’agence explique avoir été « informée par des sources publiques » de plusieurs tirs de missiles en direction de la Syrie effectués depuis des navires de guerre en mer Caspienne les 6 et 7 octobre. Ces missiles « avant de rejoindre la Syrie doivent nécessairement passer dans les espaces aériens au-dessus de la mer Caspienne, de l’Iran et de l’Iraq, en-dessous des routes empruntés par les avions commerciaux », précise l’EASA. Un détail qui la pousse à ne pas émettre de recommandation aux transporteurs aériens, mais l’agence surveille l’évolution et publiera une mise à jour si nécessaire. Les missiles de croisières tirés par les navires russes la semaine dernière volent en effet à très basse altitude. Si la majorité des compagnies n’ont pas modifié leurs plans de vols d’après Eurocontrol, Air France aurait en revanche décidé selon le quotidien allemand Die Welt de changer les routes dès samedi ; KLM a de son côté annoncé que « l’activité militaire actuelle ne présente pas de risque accru dans la région », et n’a rien changé. Les deux compagnies-sœurs ne survolent déjà plus l’Irak et la Syrie, la Néerlandaise passant à très haute altitude au-dessus de l’Iran. British Airways n’a pas commenté directement, expliquant qu’elle « ne volerait jamais dans un espace aérien sans certitude que c’était sûr », la presse britannique affirmant que certains de ses avions continuaient à passer au-dessus de la mer Caspienne. Rappelons que le rapport technique final sur le crash du vol MH17 de Malaysia Airlines, abattu apparemment par un missile au-dessus de l’Ukraine en juillet 2014, sera rendu public aujourd’hui aux Pays-Bas.