Suite au crash de l’A321 de la compagnie aérienne russe Kogalymavia, plus connue sous le nom de Metrojet samedi 31 octobre en Egypte (224 morts), Air France a annoncé que ses avions ne survoleraient plus la zone du Sinaï en question.

La mesure a été mise en place dès samedi après-midi et « jusqu’à nouvel ordre, à titre de précaution ». La compagnie française attend donc que des « clarifications » soient apportées sur les circonstances du crash aujourd’hui toujours inexpliquées. Outre Air France, Lufthansa a pris une mesure similaire.

Rappelons que la branche égyptienne de Daesh a revendiqué être à l’origine du crash sur le réseau social Twitter, ce qu’a démenti Moscou car  « ne disposant d'aucune information qui confirmerait de telles insinuations » selon les termes de son ministre des Transports Maxime Sokolov.

La thèse d’un missile titre tiré depuis le sol par des Jihadistes est en revanche hautement improbable puisque l’avion volait à une altitude de 30 000 pieds, soit 9 144mètres quand il a disparu, une altitude hors de portée des armes en possession des Jihadistes égyptiens, existant sur cette zone. La thèse terroriste n’est cependant pas écartée, tant que les enquêteurs n’auront pas analysé les deux boîtes noires retrouvées par les autorités égyptiennes, qui permettront avec certitude de reconstituer le scénario fatal.

Ce que l’on sait, c’est que l’avion qui effectuait un vol charter à destination de Saint-Pétersbourg deuxième ville de Russie, a disparu des radars 23 mn après son décollage de Charm el-Cheikh, et que les pilotes ont fait état de problèmes techniques de leur système de communication quelques instants avant leur disparition. Cependant, les autorités de l’aviation civile égyptienne assurent aujourd’hui que « les communications entre le pilote et la tour de contrôle étaient normales » avant sa disparition des radars. Le commandant de bord n’aurait finalement pas demandé à se dérouter pour un atterrissage d’urgence, contrairement à de premières informations diffusées dans les médias juste après le crash. La direction de Metrojet a fait savoir que l’A321 avait subi une visite de maintenance complète en 2014.

Des enquêteurs de France et d’Allemagne sont attendus sur place en Egypte ce dimanche, une procédure habituelle puisque l’avion disparu était un monocouloir Airbus.

Les 224 occupants du crash, quasiment tous de nationalité russe -il y avait aussi 3 Ukrainiens- sont décédés, Moscou ayant décrété aujourd’hui une journée de deuil national. Une enquête a aussi été ouverte en Russie.

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