Un Antonov An-12 de la compagnie aérienne cargo Allied Services s’est écrasé peu après son décollage de Juba au Soudan du Sud, faisant au moins 36 morts – le nombre de personnes à bord n’ayant pas été déterminé. L’avionneur ukrainien affirme que l’appareil n’aurait pas dû être en service. Le quadrimoteur devait relier le 4 novembre 2015 l’aéroport de la capitale Juba à Paloich dans les champs pétroliers au nord du pays , mais il s’est écrasé à moins de deux kilomètres des pistes dans une île au milieu du Nil Blanc. S’il n’y a apparemment pas eu de victime au sol, les secouristes ont récupéré jusqu’à présent 36 corps dont ceux des six membres d’équipage, un survivant ayant été hospitalisé (apparemment un enfant très gravement blessé). La zone du crash est difficile d’accès, ce qui a retardé l’arrivée d’engins capables de déplacer les débris de l’avion les plus lourds, sous lesquels des corps pourraient encore se trouver. Aucune information n’a été diffusée sur les causes possibles du crash, pas plus que le nombre de personnes présentes à bord ; les vols cargo embarquent régulièrement des passagers non déclarés, en particulier les familles des forces armées impliquées dans la guerre civile, ce qui aurait pu entrainer une surcharge de l’appareil. L’Antonov An-12 a été construit en 1971 ; il était immatriculé au Tadjikistan où Asia Airways le louait à Allied Services, société de logistique basée à Juba. L’équipage était formé de cinq arméniens et un Russe selon le ministère des Affaires étrangères du Soudan du Sud. Antonov a publié hier un communiqué expliquant que cet avion « n’aurait pas dû être en service » en raison d’une absence de suivi des procédures d’entretien et de rénovation, « y compris celles liées à la sécurité des vols ». L’avionneur ukrainien attend le feu vers des autorités du Soudan du Sud et du Tadjikistan pour participer à l’enquête.