Un syndicat de contrôleurs aériens a appelé à une grève tous les matins à compter du 17 novembre en France, pour protester contre le manque d’avancent des négociations en cours en particulier sur les salaires. En Allemagne, les hôtesses de l’air et stewards de la compagnie aérienne Lufthansa débute ce vendredi matin Le Syndicat National des Contrôleurs du Trafic Aérien (SNCTA) a lancé un appel à la grève tous les jours de 6h00 à 8h30 à compter du 17 novembre 2015 et « pour une période illimitée ». « Seuls des accords sur les thématiques identifiées et connues de l’administration et des pouvoirs publics depuis des mois » permettront de lever ce préavis selon le syndicat, qui se réserve « la possibilité d’adapter la nature du mouvement en fonction de l’évolution de la situation ». Dans un long communiqué du 4 novembre 2015, le SNCTA reproche à l’Etat le « report de mois en mois » des négociations sur la réforme de la fonction publique, qui ignorerait les spécificités des contrôleurs aériens. Il explique qu’à la DGAC, « la masse salariale a progressé de 0,7% pour les trois dernières années et la baisse des effectifs est de 1% (de 10% depuis 2008). Le coût du financement de la DGAC pour l’Etat est nul ». Pourquoi de tels écarts dans l’application des politiques publiques, demande le syndicat, comparant ces chiffres à ceux bien plus positifs d’autres opérateurs comme l’ONF, l’IGN ou le CNRS, voire à ceux des administrations d’Etat dans leur ensemble. Le conflit « est posé, il sera levé quand les accords arbitrés seront signés au niveau de responsabilité requis. Le SNCTA y mettra tout son poids et ses moyens », conclut le texte. aj_lufthansa_a-bordEn Allemagne, le syndicat UFO des hôtesses de l’air et stewards de Lufthansa a rejeté hier la proposition de la direction de « répondre à toutes les demandes exprimées le 2 novembre sur la retraite des PNC et les provisions transitoires de pensions », et d’y ajouter une contribution de l’entreprise aux pensions des nouveaux employés de cabine « similaire aux autres compagnies du DAX30 ». Le préavis de grève courant de ce vendredi midi au 13 novembre a donc été maintenu, mais la compagnie se disait hier soir dans l’impossibilité d’en définir l’impact sur les vols tant que les « mesures concrètes » n’auront pas été spécifiées par UFO. Le groupe précise toutefois que ce mouvement de grève ne concerne que Lufthansa : les opérations de Lufthansa CityLine, Germanwings, Eurowings, Air Dolomiti, Austrian Airlines, Swiss et Brussels Airlines ne seront pas affectées. Elle recommande donc à ses clients de se tenir informer avant de partir pour l’aéroport, des SMS devant être envoyés à tous les clients en cas d’annulation de vol. Mardi dernier, le directeur des opérations low cost chez Lufthansa Karl Ulrich Garnadt disait « ne pas comprendre comment UFO peut appeler à la grève alors que les offres de la direction améliorent les salaires et la sécurité de l’emploi ».