La compagnie aérienne EgyptAir a été interdite de vol vers la Russie depuis ce samedi 14 novembre, annonce une directive de l'Agence fédérale russe chargée de transport aérien (Rosaviatsia). Le son d’une des deux boîtes noires (VCR) de l'A321 de Metrojet va aussi être analysé à l’étranger, selon une source officielle.

Une semaine après que les compagnies russes ont interrompu « au moins plusieurs mois » leur liaisons régulières vers l’Egypte, suite au crash de Metrojet dans la péninsule du Sinaï égyptien ( 224 morts le 31 octobre dernier), la Russie interdit désormais à la compagnie Egyptair de relier son territoire. EgyptAir était devenue la seule compagnie aérienne à relier les deux pays et la décision a pour objectif de s’assurer que la compagnie satisfasse aux exigences de sécurité, rapportent les médias russes.

Si la thèse de la bombe à bord du vol de l’A321 de Metrojet est dans tous les esprits, elle n’a pas encore été officialisée. Selon une source officielle, les sons d’une des boîtes noires contenant les enregistrements sonores à bord du cockpit (VCR) doivent justement être envoyés dans un pays étranger (non identifié mais si le Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) en France semble un expert reconnu et compétent en la matière). Il s’agira d’analyser finement le dernier son entendu, 23 minutes et 14 secondes après le décollage de Charm el-Cheikh, pour confirmer à 100 % qu’il s’agit bien d’un attentat terroriste. « Ce son sera analysé avec du matériel spécifique qui n'est pas disponible dans la plupart des pays», a déclaré dans une interview au quotidien étatique Al-Ahram, Mohamed Hossam Kamal, ministre de l'Aviation civile. « Les sept dernières minutes de l'enregistrement de la boîte noire seront envoyées à l'un des pays qui a l'équipement nécessaire pour analyser ce son et sa cause. L'original de l'enregistrement ne sera pas envoyé ».

De son côté, le Royaume-Uni qui rapatrie ses ressortissants de la région de Charm el-Cheikh, soit 20 000 touristes, leur a laissé jusqu’à mardi 17 novembre pour quitter l’Egypte sous peine de devoir rentrer par « leurs propres moyens » et « à leurs propres risques ».