Boeing a finalisé le design du 787-10, le plus grand modèle de la famille Dreamliner, avec deux semaines d’avance. L’avionneur a d’autre part dévoilé un partenariat au Canada sur l’utilisation de débris forestiers pour produire du biocarburant. L’assemblage du Boeing 787-10 Dreamliner devrait débuter l’année prochaine comme prévu, annonce le constructeur américain le 3 décembre 2015 : le design de l’avion a été finalisé deux semaines plus tôt que prévu, et Boeing comme ses sous-traitants peuvent donc commencer à préparer les pièces et outils nécessaires à l’assemblage. Ce dernier débutera donc en 2016, suivi par le vol inaugural en 2017 et la première livraison en 2018. Le 787-10 est une version allongée du 787-9, et l’expérience accumulée avec ce dernier sera évidemment cruciale selon Ken Sanger, vice-président Développement du 787 : « avec nos équipes dédiées et des processus disciplinés, nous avions optimisé le design pour répondre aux besoins du marché », déclare-t-il dans un communiqué.  Boeing précise que 95% du design du 787-10 est similaire à celui du 787-9, « réduisant la complexité, les coûts et les risques tout au long de la chaine de production ». Avec un rayon d’action de 11.910 km, le dernier-né des Dreamliner « couvrira plus de 90% des routes long-courrier avec un nouveau record en consommation, en baisse de 25% par rapport aux avions qu’il remplacera et de 10% par rapport à ce que la concurrence aura de mieux à offrir à l’avenir ». Boeing a enregistré à ce jour 164 commandes de 787-10 de la part de neuf compagnies aériennes, soit 14% de tous les Dreamliner achetés. air-journal_Boeing biocarburant foretL’avionneur américain a d’autre part annoncé un partenariat avec l’Université de Colombie Britannique et SkyNRG « avec le support de l’industrie aéronautique canadienne », afin d’étudier la possibilité de transformer la sciure et autres déchets forestiers en biocarburant. Boeing rappelle que le Canada utilise depuis longtemps ces déchets pour fabriquer des briquettes utilisées dans la production d’électricité ; un consortium impliquant également Air Canada, WestJet, Bombardier, des chercheurs et des industriels essaieront d’établir la possibilité d’utiliser ces déchets « pour produire un biocarburant durable, via un processus thermochimique ». Une étude d’UBC sponsorisée par Boeing vient de démontrer que 10% de la demande annuelle de carburant d’aviation en Colombie Britannique pourrait être fournie par un biocarburant issu des déchets forestiers, de quoi réduire d’un million de tonnes de CO2 les émissions annuelles de gaz à effets de serre si ce biocarburant est en outre utilisé pour des véhicules terrestres et marins. Boeing rappelle qu’il est déjà impliqué dans des projets actifs de production de biocarburants aux Etats-Unis, au Brésil, en Chine, en Australie, en Europe, au Moyen-Orient, en Afrique du Sud ou en Asie du sud-est.