Augustin de Romanet, président des Aéroports de Paris (ADP), a confié sur Europe 1 que 70 badges rouges, donnant l’accès du personnel aux zones réservées, avaient été retirés depuis les attentats, « notamment pour des phénomènes de radicalisation ».

Au total, 4000 casiers de personnel travaillant sur l’aéroport de Paris ont été perquisitionnés depuis un mois, a confié le PDG des Aéroports de Paris. ADP ne comptait pas de personnel avec de fiche S, mais près de 70 personnes « se sont vues retirer leurs badges pour des comportements inquiétants », notamment pour « des phénomènes de radicalisation ». L’enquête sur le personnel se poursuit puisque depuis les attentas parisiens du 13 novembre, les forces de l’ordre effectuent un screening complet des 85 000 badges « indépendamment de leur date d’attribution ».

Le PDG des Aéroports de Paris s'est dit « très mobilisé pour accroître les mesures de sécurité qui sont en très forte progression depuis 2001 ». Les mesures de sûreté Aéroports de Paris employaient « 2 300 personnes en 2001, a-t-il rappelé, c’est 5 000 personnes aujourd’hui. Les bagages étaient contrôlés à hauteur de 30% avant 2001, aujourd'hui ils sont contrôlés à 100% ». Les postes d’inspection filtrage ont également doublé depuis 2001 passant à 202 aujourd’hui.

Depuis les attentats du 13 novembre, « les effectifs de militaires ont été accrus de 50% à Charles de Gaulle, et de 50% à Orly ».« Les contrôles d’identité de toutes les personnes qui quittent la France ont été rétablis à l’entrée des avions, y compris pour les vols Schengen ».

Il a aussi évoqué la désaffection des passagers pour venir à Paris depuis le 13 novembre avec « une chute de trafic matériel d'environ 5% par rapport à l'année précédente ». « Ce trafic devrait revenir à la normale pendant les fêtes », a-t-il enfin esquissé.