La Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC) a constaté le mois dernier un recul de -0,7% du nombre de passagers transportés en novembre dans les aéroports français. Les attentats qui ont frappé Paris le 13 novembre ont évidemment affecté le transport aérien : favorablement orienté sur les deux premières semaines du mois (+1,7%), le trafic a nettement fléchi par la suite (-4,3%). Du coup en tendance annuelle, la croissance repasse au terme de la période sous la barre des 4% (+3,9%). Dans son indice mensuel publié le 17 décembre 2015, la DGAC constate que le marché intérieur est en net reflux (-2,5%) en novembre. Alors que le trafic avec l’Outre-mer reste stable (+0,4%), l’évolution en métropole est très contrastée entre lignes radiales (-5,5%) et transversales (+3,2%). Le recul des liaisons avec la capitale se vérifie avec une intensité variable mais sur l’ensemble des lignes. À l’inverse, plusieurs liaisons transversales connaissent une hausse de fréquentation supérieure à 10% : Lyon/Nantes, Lille/Nice, Nantes/Toulouse… En tendance annuelle cependant, radiales et transversales évoluent de façon similaire (+1,3% et +1,1%). Grâce à une bonne entame de mois, le trafic international demeure stable (-0,1%), avec toutefois des différences importantes selon les pays : baisse sur le Japon (-17,9%), l’Allemagne (-8,3%), l’Amérique du Sud (-7,2%) et le Maghreb (-6,2%), mais hausse sur l’Atlantique Nord (+8,8%), la Chine (+12,0%), l’Inde (+8,6%) ou l’Espagne (+5,9%). Plus globalement, en novembre le continent américain est en hausse (+4,5%), l’Union européenne (+0,3%) et l’Asie-Pacifique (-0,2%) sont stables, le marché africain est en baisse (-3,4%). En cumul annuel, la croissance avec l’Europe, l’Asie et l’Amérique reste de l’ordre de 6%. Côté pavillon, l’évolution demeure différenciée selon les acteurs. Les transporteurs tricolores sont en retrait à l’international (-2,1%) et encore plus au national (-3,8%) ; à l’inverse, leurs concurrents progressent à l’international (+1,0%) et plus encore sur le marché intérieur (+5,9%). Le différentiel de croissance entre acteurs s’accentue légèrement en novembre à 4,1 points en défaveur des compagnies hexagonales ; il s’établit en cumul annuel à 1,6 point. En part de marché, le pavillon français poursuit son effritement (-0,4 point en pax et -0,2 en PKT) malgré le maintien de ses positions à l’international. En termes de fréquentation des aéroports, l’érosion du trafic s’est traduite de façon contrastée pour chacun des dix premiers aéroports français. Paris a vu son activité se contracter de -1,8% ; en région, si Nice, Lyon, Marseille et Toulouse ont connu une évolution modérée (entre -2,1% et +1,0%), Beauvais est la plateforme la plus impactée (-7,4% avec des pertes supérieures à 15% lors de la seconde quinzaine du mois). À l’opposé, Bâle-Mulhouse (+7,0%), Nantes (+5,2%) et Bordeaux (+3,4%) restent ce mois-ci sur une trajectoire très dynamique. En novembre, les indicateurs relatifs au retard se sont dégradés par rapport à ceux de l’an dernier : la proportion de vols retardés s’établit à 18,9% (+ 2,9 points) ; la durée du retard moyen grimpe à 10,9 minutes (+1,6 minute). Comme en octobre, le nombre de mouvements contrôlés en France métropolitaine a poursuivi en novembre une croissance modérée (+1,3%). Cette progression s’observe sur tous les types de mouvements : survols (+2,2%), vols internationaux et avec l’Outre-mer (+0,6%), vols domestiques métropolitains (+0,5%).