La compagnie aérienne low cost Cebu Pacific a dévoilé une expansion majeure vers l’international, inaugurant trois nouvelles liaisons entre Manille et Fukuoka, entre Cebu et Taipei et entre Davao et Singapour. Elle prépare également une route vers Guam, et a obtenu l’autorisation de lancer des vols vers Moscou et Vladivostok, ainsi que de nouvelles lignes vers les Emirats Arabes Unis. La spécialiste du vol pas cher basée aux Philippines a inauguré trois routes le 17 décembre 2015, à commencer par les trois vols par semaine entre sa base de Manille-Ninoy Aquino et l’aéroport de Fukuoka, opérés en Airbus A320 de 180 places. Les départs sont programmés mardi, jeudi et dimanche à 14h15 (arrivée 18h55), les vols retour quittant le Japon à 20h00 pour atterrir à 22h40. Cebu Pacific est en concurrence directe avec Philippine Airlines sur cette route, sa quatrième vers le Japon après celles desservant Tokyo-Narita, Osaka et Nagoya. Depuis la même date mais face à SilkAir, la compagnie relie Davao-Francisco Bangoy à Singapour-Changi le jeudi et le dimanche, avec départ en A320 à 17h35 (arrivée 21h10) et retour à 21h55 (arrivée le lendemain à 1h40). Il s’agit de la première liaison internationale proposée dans l’aéroport de Mindanao ; Cebu Pacific se pose déjà à Changi en provenance de Manille, Cebu, Clark et Iloilo. Enfin la low cost dessert désormais Taipei-Taoyuan au départ de sa base de Mactan-Cebu, sans concurrence : son A320 décolle mardi, jeudi et samedi à 21h45 (arrivée le lendemain à 0h25), et repart de Taïwan mercredi, vendredi et dimanche à 1h05 (arrivée 3h55). Pas de concurrence directe cette fois pour Cebu Pacific, qui atterrit déjà à Taipei en provenance de Manille, et opère à Cebu des vols vers Hong Kong, Singapour, Séoul-Incheon, Busan et Tokyo. air-journal_Cebu Pacific crewTaïwan est l’un des pays concernés par la décision du Civil Aeronautics Board (CAB), gérant l’aviation civile aux Philippines, d’accorder de nouveaux droits de vols à Cebu Pacific : elle pourra desservir la capitale Taipei depuis Caticlan, Clark, Davao, Puerto Princesa et Tagbilaran (en plus de Manille et Cebu donc), mais aussi l’aéroport de Kaohsiung depuis Caticlan et Cebu (elle est aujourd’hui absente de Kaohsiung, d’où China Airlines part vers Manille). Le CAB a d’autre part octroyé à la low cost le droit de mettre en place jusqu’à trois rotations hebdomadaires entre Manille et Moscou et Vladivostok, devenant la première à opérer des vols réguliers entre les Philippines et la Russie (Philippine Airlines propose des charters vers Vladivostok). Quant aux Emirats Arabes Unis, la low cost peut y lancer sept nouveaux vols par semaine vers n’importe quel aéroport, en plus de ceux déjà opérés tous les jours vers Dubaï. Cebu Pacific se dit « prête à ajouter des vols pour répondre à la demande dans les communautés que nous desservons, et à lancer de nouvelles routes pour stimuler le voyage dans les marchés émergents », mais n’a pour l’instant pas détaillé ses plans. Elle souligne au passage avoir « toujours défendu le fait que les droits de trafic sont des ressources précieuses qui doivent être allouées rationnellement aux compagnies aériennes désireuses et capables de les utiliser ». Pour couronner ces bonnes nouvelles, la low cost a été nommée par le CAB « compagnie officielle selon l’accord multilatéral de services aériens de l’ASEAN » ; une désignation pompeuse qui lui permettra en fait, dès que le pays aura ratifié le protocole, de proposer des vols sans limitations aucune entre les capitales des nations d’Asie du sud-est. Cebu Pacific opère un réseau de près de 100 routes vers 64 destinations, allant de Dubaï ou Doha à Sydney en passant par Tokyo ou Bali. Rappelons qu’elle doit inaugurer au printemps 2016 sa première route vers les Etats-Unis, avec quatre rotations par semaine entre Manille et Guam. Elle dispose d’une flotte de 57 avions, dont huit A319, 33 A320, huit A330-300 pour le long-courrier et huit ATR 72-500 ; d’ici 2021, elle recevra huit A320 supplémentaires, trente A321neo et seize ATR 72-600. air-journal_Cebu-Pacific-A330-300