La compagnie aérienne Mahan Air lancera au printemps 2016 deux nouvelles liaisons reliant Téhéran à Moscou et à Kiev alors qu’elle continue l’expansion de son réseau vers l’Europe. A partir du 14 janvier 2016, la compagnie privée iranienne proposera quatre vols par semaine entre sa base à Téhéran-Imam Khomeini et l’aéroport de Moscou-Vnukovo, opérés en Airbus A310 pouvant accueillir 12 passagers en classe Affaires et 190 en Economie. Les départs sont programmés selon son site internet lundi, mardi, jeudi et vendredi à 8h45 (arrivée 12h15), les vols retour quittant la Russie à 13h45 (arrivée 17h45). Mahan Air sera en concurrence sur cette route avec Iran Air et Aeroflot, (toutes deux à Sheremetyevo). Le 14 février 2015 verra naitre la nouvelle route vers Kiev-Boryspil, les A310 de Mahan Air quittant Téhéran mardi et dimanche à 7h25 (arrivée 10h00) et revenant d’Ukraine à 11h30 (arrivée 16h45). La concurrence viendra cette fois d’Ukraine International Airlines, UM Airlines et Taban Air. Mahan Air avait déjà étendu son réseau européen en 2015, inaugurant des routes vers Munich en mars et vers Athènes et Milan en juin, en plus de celles déjà opérées (Düsseldorf, Istanbul). Un communiqué précise que dans le cadre de son « plan stratégique de croissance et modernisation de la flotte, et d’expansion du réseau », de nouvelles lignes sont déjà à l’étude pour l’été prochain, vers « plusieurs pays d’Europe et d’Asie » sans plus de précision. Elle avait déjà renforcé en 2015 ses fréquences vers Ankara, Istanbul, Dubaï, Pékin, Shanghai, Almaty, Erevan, Kaboul et Kuala Lumpur, rappelle-t-elle encore. Première compagnie privée du pays lancée en 1992, Mahan Air opère aujourd'hui une flotte de 59 appareils (A300, A310, A340, Boeing 747, Avro) selon son site, vers 32 aéroports iraniens et 20 à l'étranger. Elle a transporté 5,66 millions de passagers en 2014, avec un coefficient d’occupation moyen de 77%. Rappelons que lors du Salon du Bourget en juin dernier, le ministre iranien des transports Abbas Akhoundi avait déclaré que l’Iran aura besoin d’au moins 400 avions neufs d’ici vingt ans, pour remplacer les flottes de la quinzaine de compagnies aériennes dont Iran Air ou Mahan Air, dont la moyenne d’âge est supérieure à 22 ans. Un contrat que le ministre estimait à 20 milliards de dollars, l’agence de presse iranienne IRNA soulignant qu’au Bourget « les dirigeants de l’industrie aéronautique faisaient la queue pour le rencontrer » ; Fabrice Brégier pour Airbus et Marty Bentrott pour Boeing reconnaissaient que la taille de l’Iran en faisait une cible de « grand potentiel ».