Le gestionnaire de l’aéroport d’Oslo-Rygge prévient qu’il pourrait être forcé de fermer ses portes si la nouvelle taxe passager, d’environ 9 dollars, entre en vigueur comme prévu au 1er avril dans toute la Norvège. La compagnie aérienne low cost Ryanair est sans surprise l’une des plus bruyante dans la dénonciation de cette nouvelle taxe de 80 couronnes norvégiennes, incorporée dans le budget 2016 par le très vert Parti Libéral qui y voit un moyen de freiner la demande pour un transport aérien jugé trop polluant. Le gestionnaire de Rygge, où Ryanair propose 30 routes dont celles vers Beauvais ou Béziers (loin devant Norwegian et ses deux liaisons), a expliqué au quotidien Hegnar que la low cost menace de « conséquences sérieuses » si le gouvernement ne revient pas en arrière ; des conséquences qui pourraient aller jusqu’à la fermeture de la base, où quatre Boeing 737-800 sont stationnés, et la division par deux du nombre de routes proposées. Ryanair dessert également dans le pays les aéroports d’Oslo-Torp (Sandefjord) et de Haugesund. Cette nouvelle taxe pourrait rapporter quelques 227 millions de dollars à l’état. Le communiqué de Ryanair explique pourtant que « ce pas en arrière du gouvernement norvégien va effacer les avantages de coûts durement gagnés par les petits aéroports régionaux face à la concurrence avec le monopole d’état Avinor, mettant en péril les emplois norvégiens et la croissance du tourisme ». La low cost cite de nouveau le cas de l’Irlande, la Belgique ou les Pays-Bas, où l’abolition des taxes passagers a entrainé une reprise rapide du trafic aérien. Mais Ryanair n’est pas la seule à pester : SAS Scandinavian Airlines menace de diminuer sa desserte des petits aéroports dans le nord de la Norvège, suivie sur ce terrain par la low cost Norwegian. Et selon ch-aviation, Wizz Air et Wideroe menacent également de réduire la voilure à Oslo-Torp…