L’Iran a franchi la première étape d’un accord qui doit l’amener à acheter 114 avions Airbus, l’annonce intervenant alors que  les sanctions économiques et financières liées au programme nucléaire iranien sont levées.

L’annonce par Abbas Akhoondi, ministre des Transports iranien à l’agence Tasnim, n’a pas été confirmée par Airbus qui a indiqué qu’il n’engageait pas de pourparlers tant que les sanctions n’étaient pas définitivement levées. « Bien que l'Iran ait clairement besoin de nouveaux avions, nous devons nous conformer strictement à la loi et, jusqu'à ce que toutes les mesures relatives à l'embargo soient levées, aucune discussion commerciale ne peut avoir lieu », a déclaré un porte-parole d’Airbus. Un contrat de 114 avions représente une valeur de plus de 10 milliards de dollars au prix catalogue.

L’Iran (80 millions d'habitants) compte une quinzaine de compagnies aériennes pour environ 150 avions, mais devrait avoir besoin de 400 nouveaux avions sur la prochaine décennie pour renouveler sa flotte qui a connu plusieurs crashs ces dernières années. Les deux principales compagnies du pays , Iran Air et Mahan Air, possèderaient à elles deux une centaine d’appareils, une quarantaine pour Iran Air (A300, A310, A320, B747, Fokker 100 ou un Mcdonnell Douglas MD-82) avec une moyenne d’âge de 23 ans, soit le double de la moyenne d’âge de la flotte internationale.

Rappelons que les sanctions imposées depuis 1995 par les Etats-Unis et les pays européens empêchaient l'Iran d'acheter des pièces de rechange ou des avions occidentaux qui lui auraient permis de moderniser sa flotte civile, aujourd’hui dans un état vétuste, et partiellement clouée au sol. L'Iran s'était également lancé dans la construction d'avions de type russe ou ukrainien, notamment des Antonov An-140, destinés à desservir son réseau intérieur.