Il n’a été enregistré l’année dernière "que" 68 accidents d’avion dont seulement quatre ont entrainé des morts, selon le bilan publié par l’Association Internationale du Transport Aérien (IATA). Le crash volontaire de Germanwings et l’attentat contre un vol de Metrojet ne sont pas comptabilisés dans ces statistiques. 2015 a été une année « extraordinairement sûre » en termes d’accidents mortels, souligne le CEO de l’IATA Tony Tyler, les quatre recensés ayant tous impliqué des avions turbopropulsés avec un total de 136 victimes. Pendant les cinq années précédentes, la moyenne était de 17,6 accidents mortels et 504 victimes par an (641 victimes en 2014). Le nombre d’accidents était lui aussi en baisse par rapport à 2014 (77) et par rapport à la moyenne entre 2010 et 2014 (90). En ce qui concerne les jets, l’IATA affiche un taux global de 0,32 en 2015 (mesuré en perte de coque par million de vol), soit un accident majeur tous les 3,1 millions de vols ; le taux était moins bon que l’année précédente (0,24) mais meilleur que la moyenne sur cinq ans (0,46). Les deux plus graves accidents de 2015, celui de la compagnie aérienne russe Metrojet en octobre (224 morts) et celui de low cost allemande Germanwings en mars (150 victimes) ne sont pas comptabilisés ici : le premier était le résultat d’un attentat à la bombe, et le second apparemment dû au suicide du copilote. Ce qui fait dire à M. Tyler que 2015 fut une année « de contrastes » : « s’il n’y a pas de solution facile pour lutter contre les problèmes de sûreté comme de santé mentale, l’aviation doit continuer à travailler pour réduire les risques que pareils actes surviennent à nouveau ».