Les employés de la maintenance de la compagnie aérienne United Airlines ont rejeté à 93% l’offre de nouveau contrat, leur syndicat demandant désormais le droit d’organiser une grève. On croyait la fusion en 2010 de United Airlines et Continental Airlines achevée, il n’en est rien : selon un communiqué du syndicat United Brotherhood of Teamsters le 16 février 2016, une immense majorité d’employés de la maintenance a rejeté l’offre de nouveau contrat présenté par la compagnie américaine. Malgré des années de négociations, aucun accord n’avait pu être trouvé ; la dernière offre promettait une augmentation immédiate de 25% et des bonus atteignant en moyenne 9000 dollars, mais ne présentait aucune garantie pour les nouveaux employés. Selon le président du syndicat Jim Hoffa, « il est clair que les mécaniciens méritent une meilleure offre » de la part de United Airlines maintenant qu’elle est « incroyablement profitable » Au quatrième trimestre, son bénéfice ajusté a en effet plus que doublé par rapport à la même période en 2014 pour atteindre 914 millions de dollars. Selon les règles américaines, le syndicat va demander l’autorisation de quitter les négociations au US National Mediation Board, qui n’est pas obligée d’accepter ; en cas de feu vert, la compagnie de Star Alliance et ses employés de maintenance auront 30 jours pour trouver un nouvel accord. Puis le Congrès peut ensuite intervenir pour empêcher une grève, tout comme la Présidence des Etats-Unis qui a le pouvoir de nommer un conseil d’administration d’urgence afin d’imposer un accord afin d’empêcher la perturbation des vols passagers comme du commerce inter-états. Ensuite seulement une grève pourra être formellement menée – ce n’est donc pas pour demain. Le CEO de United Continental Holdings Oscar Munoz s’est déclaré déçu par l’échec de l’accord, mais se dit pressé de retourner à la table des négociations. Les 12.000 pilotes de United Airlines avaient signé une extension de deux ans de leur contrat le 22 janvier dernier, plus rapidement que prévu (l’accord court désormais jusqu’à janvier 2019), et la compagnie annonçait mardi avoir trouvé un accord préliminaire avec ses 420 dispatchers. United Airlines et United Express effectuent en moyenne près de 5000 vols chaque jour entre 342 aéroports ; l’année dernière, elles ont accueilli 140 millions de passagers.