La compagnie aérienne low cost easyJet a transporté vers et depuis ses deux bases à Paris quasiment l’équivalent de la population française. Faute de place à Orly, elle ajoutera cette année 440.000 sièges à l’aéroport Charles de Gaulle. Fin 2015, la spécialiste britannique annonçait 30 nouvelles lignes dans l’hexagone, totalisant ainsi plus de 200 lignes en France pour l’été à venir – soit 1,5 millions de sièges supplémentaires. Lors d’une conférence de presse à Paris, elle a annoncé un nouveau record en termes de trafic : plus de 65 millions de passagers transportés depuis et vers les deux bases parisiennes depuis le début des opérations, « soit près de la totalité de la population française ». Treize ans après l’ouverture de la base de Paris-Orly et huit ans après celle de Roissy-Charles de Gaulle, easyJet veut continuer de consolider sa position de numéro 2 dans la capitale française, « tout en ajustant son offre loisirs et affaire ». A Paris-CDG, elle propose désormais 41 destinations avec quatre nouvelles lignes vers l’Europe (Faro, Manchester, Olbia, Pula en Croatie), et prévoit une capacité additionnelle annuelle de plus de 9% (soit plus de 440 000 sièges). L’offre affaire au départ de Charles de Gaulle s’étoffe également avec la desserte de trois aéroports londoniens à compter de 2016 : Gatwick, Luton et Southend qui propose un accès direct à la zone des docks de Londres. A Orly, et ce malgré un environnement plus contraint (pas de créneaux de vol disponibles), easyJet totalise 12% de part de marché et offre pas moins de 20 routes, avec « un réseau domestique fort qui séduit les voyageurs d’affaires qui représentent jusqu’à 50% des liaisons nationales ». Coté expérience de voyage, la compagnie a su améliorer le parcours client avec l’ouverture de sa nouvelle zone d’enregistrement au rez-de-chaussée du terminal Sud. air-journal_easyjet PNCEasyJet a aussi rappelé qu’elle emploie directement plus de 550 personnes à Paris sous contrat français. La contribution de la compagnie est également à l’échelle de la région, avec pour chaque million de passagers transportés « une création de 1 000 emplois indirects (source ACI). Avec 4.8 millions de passagers à Paris-Charles de Gaulle et 3.5 millions à Paris-Orly en 2016, easyJet peut donc affirmer qu’elle « contribue fortement à l’économie locale ». Aujourd’hui, la croissance des aéroports principaux en Europe est essentiellement portée par les compagnies low-cost et notamment le trafic point-à-point sans escale. Celui-ci a également un impact économique supérieur en moyenne au trafic en correspondance : les passagers ayant une correspondance ne quittent pas l’aéroport, tandis que ceux des vols point-à-point séjournent en France, favorisant la croissance économique du pays « puisque la dépense moyenne effectuée lors d’un séjour en France est de 700 € » (Etude Frontiers Economics pour easyJet mai 2015). Le voyage d’affaire est également un levier de croissance important pour la région, et easyJet « se positionne en fort contributeur avec 1 passager sur 4 voyageant avec elle pour raisons professionnelles ». La compagnie transporte notamment 21,5 % de passagers d’affaires à Paris-CDG et 25 % à Orly. « Après un bilan positif et des résultats en hausse pour l’année 2015, nous poursuivons notre développement et notre croissance en France », explique François Bacchetta, Directeur général d’easyJet en France dans un communiqué. « Nous sommes heureux de contribuer pleinement au développement des aéroports parisiens et de l’économie locale grâce à la force de notre réseau, nos services et nos tarifs. L’année 2016 promet d’être riche tant sur le développement de nouvelles routes que sur notre stratégie de croissance ». Aéroports de Paris rappelle de son côté que « depuis la création d'easyJet, ADP souhaite accompagner son développement ». EasyJet est devenue au fil des années « notre 2ème client, en termes de passagers transportés. Nous avons travaillé avec la compagnie afin de mettre en place des mesures d'exploitation pour répondre au mieux à ses attentes spécifiques : temps d'escale réduit, objectifs de ponctualité, recherche de réduction des coûts d'exploitation grâce à l'optimisation des process », précise Franck Goldnadel, Directeur général adjoint chargé des opérations aéroportuaires, Directeur de l'aéroport Paris-Charles de Gaulle.