La compagnie aérienne Emirates Airlines inaugure aujourd’hui sa nouvelle liaison directe entre Dubaï et Auckland, un Airbus A380 remplaçant pour l’occasion le Boeing 777-200LR prévu. Elle a détaillé les mesures prises pour raccourcir le temps de vol sur ce qui est désormais la route la plus longue au monde en durée de vol. A partir de ce 1er mars 2016, la compagnie des Emirats Arabes Unis propose un vol quotidien entre sa base et le principal aéroport de Nouvelle Zélande, qui sera opéré habituellement en 777-200LR pouvant accueillir 8 passagers en Première, 42 en classe Affaires et 216 en Economie. Les départs sont programmés à 10h05 pour arriver le lendemain à 11h00 (durée de vol 15h55), les vols retour quittant Auckland à 21h30 pour se poser le lendemain à 5h45 (durée de vol 17h15). Emirates Airlines est sans concurrence sur cette route, restant la seule compagnie du golfe à desservir Auckland avec ses propres avions (Etihad Airways le fait en partage de codes avec Virgin Australia, et Qatar Airways avec Air New Zealand, Malaysia Airlines ou Cathay Pacific). Cette route directe s’ajoute aux quatre vols quotidiens déjà opérés par Emirates Airlines vers la Nouvelle Zélande : trois vers Auckland en A380 via Sydney, Melbourne ou Brisbane, et un vers Christchurch en 777-300ER via Bangkok puis Sydney (sans oublier ceux proposés par sa partenaire Qantas). Rappelons qu’à l’arrivée en Nouvelle Zélande, elle dispose d’un accord de partage de codes avec la low cost Jetstar Airways pour les vols intérieurs ou régionaux. Ce Dubaï – Auckland est désormais la route la plus longue du monde en durée, les 17h15 du vol vers l’ouest battant les 16h55 que met Qantas à relier Dallas-Fort Worth à Sydney ; Emirates Airlines doit de nouveau battre ce record avec l’inauguration des vols vers Panama City, qui prendront 17h35 au départ de Dubaï. En distance, les 8810 miles (14.178 km) séparant Dubaï d’Auckland battent de 230 miles (370 km) la route vers le Panama. Emirates précise que ce vol direct sera opéré par 4 pilotes et 13 membres d’équipage « qui se relaieront à tour de rôle de manière à assurer les temps de repos nécessaires ». Le PDG de Qatar Airways annonçait en janvier son intention de lancer un vol direct entre Doha et Auckland, qui battrait alors ces deux records avec 9034 miles (14.538 km) et environ 18 heures et demie de vol au retour. Rappelons toutefois que Singapore Airlines devrait mettre tout le monde d’accord sur la durée de vol, avec le retour en 2018 de ses vols directs vers New York (grâce à l’A350-900ULR) qui dureront environ 19 heures. aj_emirates a380 2Emirates Airlines a décidé de déployer pour ce vol direct inaugural vers la Nouvelle Zélande un Airbus A380, pouvant accueillir 14 passagers en Première, 76 en classe Affaires et 399 en Economie; ils seront donc quatre demain sur le tarmac de l'aéroport d'Auckland. Et elle a détaillé les moyens employés pour raccourcir au maximum le temps de vol, en particulier le recours à des itinéraires variables – qui peuvent être adaptés d’un jour à l’autre – pour profiter au maximum des vents. Cette technologie qui a déjà fait ses preuves, combinée à la suppression d’une escale en Australie, « pourrait réduire la durée de vol vers Auckland de trois heures, ce qui est une excellente nouvelle pour les passagers ». De plus, cette technique permet de réduire considérablement la consommation de carburant et donc de contribuer à la protection de l’environnement, « un sujet clé pour Emirates Airlines ». La compagnie « continue d’investir dans des technologies innovantes, et nous utilisons les meilleures outils du secteur pour optimiser nos systèmes de gestion de vol et trouver des itinéraires qui prennent en considération les conditions météorologiques pour gagner un maximum de temps de vol et de carburant. L’objectif est de limiter les émissions polluantes sans pour autant compromettre la sécurité et le confort de nos passagers », explique dans un communiqué Geoff Hounsell, Vice-Président d’Emirates en charge des opérations de vols et de la gestion du trafic aérien. Les gestionnaires de trafic aérien Airservices Australia ainsi que Airways New Zealand ont été « des partenaires clés » pour aboutir à ce résultat, précise Emirates Airlines : la majeure partie du vol sera opérée dans l’espace aérien australien, où la compagnie a collaboré avec Airservices Australia pendant plus de dix ans afin d’optimiser les liaisons aériennes, en utilisant la technologie qui sera utilisée sur le vol direct vers Auckland. « Le système AUSOTS, qui permet d’optimiser les itinéraires, est bien connu dans le secteur aérien. Étendre ce programme afin de le rendre spécifique à la liaison Auckland-Dubaï aura des avantages significatifs, sans pour autant impacter les opérations des autres compagnies aériennes volant vers l’Australie », a ajouté Geoff Hounssell. Pauline Lamb, directrice de l’exploitation d’Airways New Zealand, explique de son côté que les contrôleurs aériens ont particulièrement hâte d’accueillir le 777-200LR d’Emirates dans la région ; sa société gère plus d’1,2 millions de mouvements aériens chaque année, sur plus de 30 millions kilomètres carrés d’espace aérien à travers la Nouvelle-Zélande, l’Océan Pacifique et la Mer de Tasmanie. air-journal_Emirates-777-200LR