La compagnie British Airways a accepté de dédommager 16 victimes présumées d'un de ses anciens pilotes, accusé de pédophilie lors d'escales en Afrique entre 2001 et 2013. Plutôt que d'affronter un procès qui lui aurait fait mauvaise publicité, British Airways a opté pour une solution à l'amiable. "Même si nous ne portons aucune responsabilité légale pour les actions de Simon Wood, nous reconnaissons l'impact qu'elles ont eu sur les victimes ainsi que la détresse et la souffrance qu'elles ont entraînées. Cette reconnaissance se traduit par l'accord que nous avons trouvé avec les représentants des victimes", a indiqué la compagnie, refusant de préciser le montant des dédommagements. Accusé d’avoir agressé sexuellement des enfants en Afrique, Simon Wood, 54 ans et pilote de British Airways, s’était suicidé en août 2013 en se jetant contre un train, mais le fait divers dramatique ne s’arrête pas à sa mort : un cabinet d’avocats représentant 16 victimes présumées originaires du Kenya, de l’Ouganda et de la Tanzanie avait lancé des poursuites contre la compagnie aérienne britannique. A défaut de poursuivre le pilote décédé, les avocats ont attaqué son employeur. Selon eux, c’est grâce à British Airways que l’accusé avait pu approcher facilement ses victimes en Afrique. En 2002, Simon Wood, en tant qu’employé et en compagnie de 20 autres membres d’équipage de British Airways, avait participé à un voyage humanitaire au Kenya organisé par la compagnie aérienne britannique. Sur place à Nairobi, profitant de la couverture humanitaire fournie par British Airways, il aurait commencé à abuser des enfants d’un orphelinat. La mère de deux victimes présumées du pilote (âgé de 54 ans à l’époque) a expliqué qu’il inondait ses filles de cadeaux à l’orphelinat et les emmenait ensuite à l’hôtel Intercontinental de Nairobi où descendent habituellement les équipages de British Airways.