Ce mardi marque le deuxième anniversaire de la disparition du vol MH370 de Malaysia Airlines, qui transportait 239 personnes dont 153 Chinois et 4 Français de Kuala Lumpur à Pékin. L’avion n’a toujours pas été retrouvé même si le directeur de l’enquête assure être sur la bonne voie, et de nouvelles plaintes ont été déposées par les familles de victimes chinoises. Le Boeing 777-200ER de la compagnie aérienne malaisienne avait décollé le 8 mars 2014 de l’aéroport de Kuala Lumpur et Pékin, puis disparu des écrans radars après une heure de vol au sud du Vietnam. A ce jour, l’enquête officielle indique que l’avion s’est abîmé quelque part dans le sud de l’Océan Indien, où quatre navires continuent de scanner les fonds marins dans l’espoir de localiser l’épave. Le seul débris provenant du 777-200ER de Malaysia Airlines identifié à ce jour est un flaperon retrouvé l’année dernière à La Réunion. Les théories se sont elles multipliés sur les raisons de cette disparition, allant du suicide d’un pilote au détournement ordonné par la Russie en passant par les USA qui auraient abattu l’appareil au large de Diego Garcia, un coup des extraterrestres ou de la CIA ou de la Corée du Nord ou du Kazakhstan ou du Pakistan– sans la moindre preuve. Le rapport d’enquête préliminaire de la Malaisie a qualifié la catastrophe en accident, afin de permettre une indemnisation des familles de victimes ; le Centre de coopération des agences (JACC) australien considère très probable la théorie d’un avion en pilotage automatique qui se serait écrasé en pleine mer, au vu de la régularité du trajet indiqué par les données satellites d’Inmarsat. L’ATSB (Australian Transport Safety Board) qui chapote l’enquête estime « hautement probable » un manque d’oxygène dans la cabine, qui aurait entrainé une hypoxie fatale à toutes les personnes à bord de l’avion. A la tête des enquêteurs australiens qui poursuivent les recherches dans l’Océan Indien, Martin Dolan déclarait hier qu’il y avait de « fortes chances » que l’avion soit retrouvé d’ici la fin juillet – date à laquelle ces recherches sont censées s’arrêter. Trois-quarts de la zone de recherche ont été passés au crible, ce qui « renforce les possibilités que l’appareil se trouve là où nous ne sommes pas encore passés », explique-t-il. Les recherches ont à ce jour coûté plus de 150 millions de dollars. Les familles de 12 victimes chinoises ont déposé plainte à Pékin contre Malaysia Airlines, Boeing, Rolls Royce et les compagnies d’assurance, ce mardi étant la date limite pour cette procédure selon les accords internationaux. Leur avocat a décrit une action en justice « déchirante » pour les plaignants, qui veulent toujours croire que leurs proches sont toujours en vie ; les familles craignent toutefois qu’accepter les indemnités de la compagnie reviendrait à mettre fin à l’enquête, Malaysia Airlines pouvant alors se dégager de toute responsabilité.