Alors que le rapport final du BEA sur le crash de la compagnie aérienne low cost Germanwings doit être publié dimanche, la presse italienne raconte comment un pilote sur vol intercontinental avait menacé sa femme de s’écraser si elle le quittait. En janvier 2015 selon Il Fatto Quotidiano, un avion d’une « compagnie étrangère » se préparait à décoller de l’aéroport de Rome-Fiumicino pour un « vol direct » en direction de Tokyo avec 200 personnes à bord, quand la police a arrêté son pilote à l’embarquement. Elle avait été prévenue par sa femme, qui avait reçue un SMS menaçant : « si tu me quittes, je m’écrase ». L’homme d’une quarantaine d’années, non identifié, a été immédiatement suspendu et contraint de suivre une psychothérapie selon Il Tempo. La police de Padoue était au courant des problèmes du couple, ayant été appelée à plusieurs reprises suite à des plaintes pour harcèlement de la part du pilote ; c’est cette même police qui a révélé l’incident sans conséquence pour les passagers, sans donner plus de détails sur l’enquête qui a suivi ou sur le sérieux de la menace. Notons que la seule compagnie effectuant des vols directs entre Rome et Tokyo est Alitalia, mais ce nom ne figure pas dans la presse italienne. Le Bureau d’Enquêtes et d’Analyses (BEA) français doit présenter le 13 mars 2016 son rapport final sur le crash de Germanwings, apparemment provoqué par l’action délibérée de son copilote dépressif Andreas Lubitz. L'Airbus A320 de la Germanwings reliant l’aéroport de Barcelone à Düsseldorf s'était écrasé le 24 mars 2015 dans les Alpes françaises, entrainant la mort des 150 personnes à bord. D’après les enregistreurs de vol, Andreas Lubitz s’était enfermé dans le cockpit et avait dirigé l’avion vers le flanc d’une montagne. Un certificat médical l’interdisant de vol avait été retrouvé chez lui, et l’on sait désormais qu’il avait rencontré 41 médecins en cinq ans et craignait de perdre la vue.