Le Bureau d’Enquêtes et d’Analyses (BEA) va publier demain dimanche, son rapport final sur le crash de Germanwings, accompagné de recommandations pour éviter que pareil drame ne se renouvelle. Le BEA devrait notamment se prononcer sur les mesures de verrouillage du cockpit et sur les procédures d’entrée et de sortie du poste de pilotage . Rappelons qu’Andreas Lubitz, le co-pilote du vol 4U9525 de Germanwings, a profité de l’absence momentanée du commandant de bord pour s’enfermer seul à l’intérieur du cockpit avant de précipiter volontairement l’A320 sur les flancs des Alpes de Haute-Provence (150 mars). Dans un rapport préliminaire publié en mai 2015, le BEA confirmait ainsi qu'Andreas Lubitz avait « intentionnellement réglé les consignes du pilote automatique pour commander une descente de l'avion jusqu'à la collision avec le relief », et qu’il avait refusé de répondre aux sollicitations répétées de l’équipage pour qu’il ouvre la porte. Rappelons aussi que l’enquête a prouvé qu’Andreas Lubitz souffrait de grave dépression doublée de problèmes de vue, susceptible de mettre fin à sa carrière de pilote. Le jour du drame, il n’aurait pas dû piloter, son médecin lui ayant prescrit un arrêt de travail qu’il avait caché à son employeur. Ce crash a sidéré le monde de l’aviation en lui posant des questions inédites en terme de sécurité aérienne. L'Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA) préconise désormais la présence de deux membres d'équipage en permanence dans le cockpit, dont « au moins un pilote qualifié », une mesure déjà en vigueur aux Etats-Unis.