C’est un passager qui a donné l’alerte à l’équipage quand il a remarqué une anomalie sur l’aile gauche de l’Airbus d’easyJet qui devait partir de Genève pour Copenhague… Le pilote a décidé d’annuler son décollage. Le passager suisse de 25 ans, prénommé Christophe, a remarqué par le hublot de l'appareil un outil (une clé à molette) coincé au niveau de l’aile de l’avion. « J'ai tout de suite compris que ce n'était pas normal, raconte Christophe à la version suisse de 20 minutes. Il y avait une clé à molette coincée dans l'aile!» Il a alors alerté l’hôtesse de l’air qui a en effet constaté l’incroyable anomalie. «Le commandant de bord est retourné au point de départ. Une clé à molette a été découverte, a confirmé easyJet. Nous avons immédiatement ouvert une enquête et informé les autorités.»  L’avion a pu repartir une heure plus tard pour Copenhague après le retrait de l’outil et les vérifications d’usage effectuées. «Avec les vibrations de l'accélération, l'outil aurait pu tomber sur la piste, puis être aspiré par l'avion suivant, déclare un pilote interrogé par 20minutes.ch. Cela aurait pu causer de graves dégâts structurels, comme lors de l'accident du Concorde à Paris. Il aurait aussi pu se décrocher peu après le départ et faire des dégâts. S'il était resté coincé, le commandant s'en serait aperçu au moment de rétracter les volets, à 400 m au-dessus du sol. Là, c'était l’atterrissage d'urgence. Dans tous les cas, il faut remercier ce passager!» Pour la petite histoire, le passager au regard aiguisé ne s'est pas vu offrir de billet gratuit par easyJet pour sa bonne action du jour, notent des internautes sur les réseaux sociaux. MAJ: EasyJet a déclaré lundi qu'elle est en contact avec le passager, et qu'elle aimerait « une fois de plus le remercier d'avoir fait remarquer ce problème ». La compagnie « a immédiatement ouvert une enquête et en a informé les autorités suisses de la sécurité aérienne selon nos procédures en vigueur »; « la sécurité et le confort de nos passagers et de nos équipages sont et restent notre priorité numéro un ». Le Concorde s’est écrasé peu après son décollage de Roissy le 25 juillet 2000 tuant 113 personnes (100 passagers et 9 membres d'équipage ainsi que 4 personnes se trouvant dans un hôtel). L’enquête avait démontré que c’est une lamelle métallique perdue lors d’un précédent décollage d’un DC-10 de Continental Airlines sur la piste de Roissy, qui est à l’origine d’un enchaînement fatal : éclatement du pneu du Concorde, perforation du réservoir et inflammation du carburant. Air-Journal_Outil coincé Geneve-Twit