Deux missiles antichars ont été retrouvés samedi dans la soute d’un Airbus A319 de la compagnie aérienne Air Serbia, arrivé à Belgrade en provenance de Beyrouth. Ils devaient être envoyés aux Etats-Unis. Ce sont des chiens policiers qui ont flairé l’entourloupe le 12 mars 2016 à l’aéroport de Belgrade-Nikola Tesla, et Air Serbia a confirmé la découverte des deux missiles AGM-114 Hellfire apparemment équipés de leurs explosifs ; leur destination finale était Portland en Oregon. Empaquetés dans des cercueils de bois, les deux missiles sont été détectés par des chiens renifleurs une fois sortis de l’avion, selon l’agence Tanjug ; des documents crédibles auraient facilité leur embarquement à l’aéroport de Beyrouth. Le FBI disait hier ne pas avoir été contacté, Air Serbia assurant de son côté qu’elle coopère avec les enquêteurs, « la sûreté et la sécurité étant ses principales priorités ». En fin de journée lundi, le quotidien L'Orient-Le Jour a relayé un communiqué de l'armée libanaise : « les deux roquettes étaient destinées à l'entraînement et ne contenaient aucun type d'explosifs. Elles appartenaient à l'armée libanaise qui, après avoir fini son entraînement, a décidé de les rendre à la société de fabrication américaine, en coopération avec cette dernière et conformément à des mesures administratives et légales ». Le missile Hellfire de Lockheed-Martin, long de 1,5 mètre et guidé par des lasers, est généralement installé sur des hélicoptères de combat ou des drones, mais pourrait aussi être tiré depuis le sol ou la mer ; il a une portée de 8000 mètres et peut détruire des bâtiments. Il coûte environ 110/000 dollars l’unité. air-journal_Air Serbia A319