La grève des contrôleurs aériens, qui a commencé ce dimanche pour une durée de 48 heures, est "comme prévu, particulièrement suivie", causant des retards de 20 à 40 minutes dans les principaux aéroports français, a indiqué la DGAC (Direction générale de l'aviation civile). Les retards les plus importants concernent l'aéroport de Marseille où le retard moyen enregistré était de 40 minutes dimanche matin. A Toulouse, Bordeaux et Paris-Orly les retards enregistrés étaient en moyenne d'une demi-heure, et de 20 minutes à Paris Roissy-Charles de Gaulle et Lyon, a constaté la DGAC. En outre, les compagnies aériennes ont annulé ce dimanche 20% de leurs vols, principalement des vols nationaux, dans cinq aéroports français (Paris-Orly, Beauvais, Lyon, Nice et Marseille), et prévoient d'en faire de même ce lundi en prévision de l'arrêt de travail des aiguilleurs du ciel. La grève est lancée par le syndicat Unsa-ICNA (20% des voix chez les 4000 contrôleurs aériens) qui proteste contre «la décision d’accélérer la baisse des effectifs» en 2016, «en passant le taux de remplacement des départs de 80% à 65%, (qui) apparaît en totale déconnexion avec les besoins opérationnels des centres de contrôle» alors que «toutes les prévisions de trafic indiquent désormais des perspectives de croissance importantes». L'Unsa-ICNA dénonce aussi dans un communiqué le «retard technologique considérable» des outils utilisés par les contrôleurs aériens français et le manque d’investissement, qui «conduisent à des pannes de plus en plus fréquentes ayant des implications directes dans la chaîne de sécurité». Les syndicalistes «exigent de la DGAC qu’elle se dote de moyens pour réaliser ces révolutions technologiques qu’elle ne peut plus différer». Ils demandent que le gouvernement «garantisse, comme il s’y était engagé, la prise en compte et le financement des missions de la DGAC».