Le transport aérien français connaît en février 2016 une croissance modérée, amplifiée par l’effet 29 février (+5,3% en données brutes, +1,4 % à calendrier constant) selon les statistiques mensuelles de la DGAC. La croissance profite à l’ensemble du marché : elle se vérifie sur les trafics national (+4,6%) et international (+5,5%). Le jour supplémentaire associé à l’année bissextile majore les résultats mensuels d’environ 3,5, explique la Direction Générale de l’Aviation Civile dans son indice TendanCiel publié le 18 mars 2016. En février, le marché national reste favorablement orienté (+4,6%) avec cependant une croissance moindre sur les liaisons radiales en Métropole (+3,0%). Dans le trafic international en progression (+5,4%), l’Union européenne affiche la meilleure performance du mois (+7,5%), avec une nouvelle fois l’Espagne en tête (+13,7%). Le marché américain (+5,3%) demeure l’autre solide pilier de la croissance grâce au dynamisme de l’Atlantique Nord (Canada +13,8%, États-Unis +9,3%) et du Brésil (+8,6%). Pour la première fois depuis le printemps 2014, l’Afrique propose des chiffres positifs deux mois de suite (+3,6%) ; le Sénégal (+17,9%) confirme sa performance cet hiver. A l’opposé, et pour la première fois depuis la création de TendanCiel en septembre 2013, la zone Asie-Pacifique affiche pour le troisième mois consécutif un résultat négatif (-1,1%), avec un reflux encore très net du marché japonais (-24,2%) et une décélération sensible de la croissance du trafic avec la Chine (+4,1%), désormais loin des taux à deux chiffres du second semestre 2015. Côté pavillon, les acteurs français comme leurs concurrents enregistrent leur meilleure progression sur le marché national selon la DGAC. Au final, si les transporteurs tricolores voient leur activité croître (+2,3%), celle des compagnies étrangères progresse à un rythme nettement plus soutenu (+8,0%) ; le différentiel de croissance en défaveur des transporteurs français (5,7 points) franchit ainsi la barre des 5 points pour la première fois depuis l’été dernier. En part de marché sur le cumul annuel, c’est en mesure passagers que la position du pavillon tricolore se dégrade le plus sensiblement (-1,2 point), alors qu’en mesure PKT (passager kilomètre transporté) elle ne s’effrite que très légèrement (-0,3 point). En termes de fréquentation, tous les aéroports majeurs ont bénéficié de l’effet quadriennal attendu. Les plateformes parisiennes ont progressé, avec une croissance plus élevée à Orly (+5,5%) qu’à Roissy (+2,7%). En région, Bâle-Mulhouse, Nice et Nantes constituent le palmarès des meilleures performances du mois (avec respectivement +10,8%, +10,3% et +9,5 %) ; l’ensemble des autres plateformes a connu une hausse très sensible d’activité (>7%), à l’exception de Toulouse (+3,9%) et Beauvais (+2,7%). En février, les indicateurs relatifs au retard poursuivent leur net redressement : la proportion de vols retardés au départ de plus d’un quart d’heure au départ est ramené à 17,5%, en diminution de 2,3 points ; le retard moyen se situe juste au-dessus du seuil des 10 minutes (10,1), en amélioration de près de 2 minutes (-1,8). L’effet quadriennal se ressent également sur le nombre de mouvements contrôlés en France métropolitaine : celui-ci progresse de +6,7% essentiellement sous l’impulsion de l’essor des survols (+9,6%), alors que le nombre de vols touchant la Métropole, toutes catégories confondues (domestiques, Outre-mer et internationaux) croît à un rythme moindre (+4,3%).